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12 millions d’euros pour sécuriser l’eau potable en Haute-Loire
Après trois premiers accords de résilience signés le 30 novembre 2023, ce sont 21 nouvelles collectivités et quatre syndicats d’eau qui s’engagent avec l’agence de l’eau Loire-Bretagne en Haute-Loire. Objectif : être mieux armés pour faire face à la sécheresse et au dérèglement climatique.
Le département de la Haute-Loire, comme plusieurs territoires du bassin Loire-Bretagne (Creuse, Haute-Vienne, Finistère, Puy-de-Dôme ...), a été durement touché lors de la sécheresse de 2022. Un manque d’eau qui a entraîné le recours au citernage et de nombreuses restrictions d’usages sur les territoires.
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Pour répondre à cette situation critique et en cohérence avec le plan national Eau porté par le Président de la République, l’agence de l’eau Loire-Bretagne a mis en place au printemps 2023 le dispositif "Accord de résilience ".
L’accord de résilience, un outil déployé dans le cadre du plan de résilience Eau Loire-Bretagne. Jean-Pierre Morvan, directeur de la délégation régionale de l’agence de l’eau Loire-Bretagne a signer chacun des accords, en présence du préfet de la Haute-Loire, Yvan Cordier ce 24 janvier.
Un dispositif financier pour faire face à la sécheresse et au dérèglement climatique
Pour agir plus vite et plus fort face à la sécheresse et au dérèglement climatique, l'agence de l'eau Loire-Bretagne propose des aides encore plus incitatives dans son nouvel outil "l’accord de résilience". Cet accord est un dispositif financier proposé aux collectivités qui ont rencontré des difficultés importantes en 2022 et qui souhaitent s’engager dans l’amélioration de la gestion de leur service.
Trois axes sont mis en œuvre dans ce plan, la structuration de la maîtrise d’ouvrage et le financement du service public, les économies d’eau et la sécurisation AEP (Alimentation en Eau Potable).
- Pour l’axe "structuration de la maitrise d’ouvrage et financement du service public", l’agence accorde des aides pour financer des études de transfert de compétences et des postes d’animation permettant d’accélérer la remontée des compétences à l’échelle des intercommunalités.
- Pour l’axe "réduction des fuites et économies d’eau", l’agence propose un financement pour renouveler les conduites les plus fuyardes. Elle accompagne également les maîtres d’ouvrage qui s’engagent à réaliser des économies d’eau dans leurs établissements publics mais aussi chez les particuliers (financement de système hydro-économes, de cuves de récupération des eaux pluviales, d’audit de sobriété en eau, ...).
- Pour l’axe "sécurisation de l’eau potable", sont prévus des travaux d’interconnexions de sécurisation entre services de distribution proches, notamment l’interconnexion de Siaugues-Sainte-Marie et le SIE (système d'information sur l'eau) de la source du Bouchet évaluée à 1 M d’€, financés à hauteur de 70% par l’AELB.
20 millions de travaux prévus
Pour ces nouveaux accords, le montant prévisionnel des aides de l’agence s’élève à 5 835 100 € pour un taux moyen de 63,8 % sur le montant total des travaux de 9 143 000 €. Une soixantaine d’actions sont ciblés pour structurer la maîtrise d’ouvrage, réaliser des économies d’eau et sécuriser l’alimentation en eau potable.
Ce sont donc au total 12 millions d’aides proposées sur l’ensemble des accords de résilience signés en Haute-Loire depuis 2023, pour près de 20 millions de travaux prévus.
En contrepartie, les collectivités bénéficiaires prennent des engagements de bonne gestion de l’eau : étude pour préparer le transfert de la compétence à l’intercommunalité (au plus tard en 2026), étude du leur patrimoine pour mieux prévoir les investissements futurs, analyse des possibilités d’évolution du prix de l’eau permettant un amortissement progressif des équipements et ainsi leur renouvellement, réflexion et mise en place d’une tarification de l’eau non dégressive.
D’autres accords de résilience sont en cours d’élaboration et seront présentés pour approbation au conseil d’administration de l’agence de l’eau Loire-Bretagne du 14 mars 2024.
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6 commentaires
Pour l'instant, beaucoup d'annonces, peu d'effets ! À l'échelle individuelle, alléger son impact sur le milieu naturel en consommant le moins possible (boycotter le supermarché, c'est la base), faire un jardin et manger bio et local pour lutter contre une agriculture biberonnée aux pesticides qui empoisonne tout dont l'eau, récupérer l'eau de pluie (plusieurs cuves IBC), investir dans un filtre à gravité (indispensable) et équiper ses robinets d'économiseurs d'eau (beaucoup mieux que des mousseurs) qui permettent de réduire sa consommation d'eau par deux et donc d'alléger considérablement sa facture, etc.
L'humain tire à boire et à manger du sol. C'est rigolo comme il protège l'eau et empoisonne la nourriture à grand coup de pesticides. Et les professionnels (agriculteurs) en redemande toujours plus.
Il serait éclairant de lire la carte des communes faisant respecter les périmètres de protection .Tout commence par la prévention .
Et si les communes appliquaient la réglementation avant de bénéficier des aides : études hydrogéologiques et établissements des périmètres de protection rapprochée et éloignée des sources et captages.
Les nappes d'eau en Haute Loire sont superficielles, et très exposées au épandages ou constructions en surface.
Sécuriser l'eau c'est aussi faire la chasse aux fuites et en prévention rénover les conduites vieillissantes !!!!!!!!
Et dans le même temps on enterre les politiques de réductions des pesticides. Ainsi l eau pourra continuer à être pollué de substances à risque cancerogene pour l homme , à cause de l agro industrie (et soutenue par la fnsea). De même on continue à assécher des zones humides, à artificialiser des terres... et après on s étonné de ne plus avoir d eau potable ! Double jeu ignoble des politiques! Nos enfants les accuseront !