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Agriculture : « Dans 3 ans, il sera trop tard »
Vous aurez peut-être été surpris de voir des panneaux tête à l'envers ce matin. Il s'agit d'une réponse des agriculteurs de Haute-Loire et de France, face « à l'incohérence des discours de l'État ». À l'issue de deux journées de mobilisation ces 20 et 21 novembre, la FDSEA 43 et JA 43 ont d'ailleurs rencontré le préfet Yvan Cordier.
Alors que plusieurs panneaux ont été retournés sur les routes et dans les communes du département, les Jeunes Agriculteurs et la FDSEA de Haute-Loire ont voulu montrer leur désarroi. « C'est une façon de symboliser le fait que l'on marche sur la tête. On ne sait plus ce que les politiques veulent de nous, mais il faut qu'on sache où on va avant qu'il ne soit trop tard », lance Philippe Châtain, secrétaire général de la FDSEA 43.
En effet, l'homme souligne des décisions contradictoires de la part du gouvernement et de l'Union Européenne, qui prônent l'autonomie alimentaire, mais ne cessent d'importer des produits étrangers, vendus à des prix défiant tout concurrence.
« Les banquiers nous rattrapent », Philippe Châtain, secrétaire général FDSEA 43.
Le secrétaire général de la fédération départementale souligne ainsi certains non-sens : « Les discours politiques sont incohérents. D'abord, les lois Egalim 1 et 2 devaient nous aider à maintenir des prix raisonnables pour nous, agriculteurs, mais elles sont mal appliquées, et se retournent souvent contre nous. »
Autre exemple : « Les aides de la PAC (Politique agricole commune, Ndlr) ont été créées pour compenser la baisse des prix, mais elles diminuent de plus en plus, alors que les contraintes de production ne cessent de se multiplier. De plus, on nous avait promis qu'il n'y aurait aucun retard cette année, ce qui n'a pas été le cas. »
Des retards de versement à l'impact non négligeable pour les agriculteurs, puisque celles-ci représentent des sommes très importantes. « On base nos emprunts sur les dates prévisionnelles de versement de ces aides. Lorsqu'il y a du retard, ce sont les banquiers qui nous rattrapent, et pour des sommes très importantes », explique Philippe Châtain avant de préciser que, en ce sens, l'administration altiligérienne « tente de nous aider, alors que les soucis viennent surtout de l'échelle nationale ou européenne ».
« Un bâtiment agricole représente un investissement sur deux générations »
Ainsi, les agriculteurs demandent aujourd'hui au gouvernement une ligne de conduite claire. « Pour avancer, nous avons besoin de savoir où l'on va. Ce qu'il faut, c'est une ligne directrice, des choix forts qui détermineront le mode d'agriculture que l'on souhaite pour la France. »
Il souligne d'ailleurs que l'agriculture nécessite du temps pour évoluer, et donc de l'anticipation : « Nous nous sommes toujours adaptés et nous le ferons encore. Mais cela nécessite du temps. Par exemple, une vache, avant de produire du lait, doit atteindre les trois ans de vie. »
« Les produits français sont haut-de-gamme, ça a un coût. »
« Le gouvernement annonce vouloir développer la souveraineté alimentaire du pays. Mais elle poursuit et intensifie même l'importation de produits dont la qualité est médiocre, venant de pays où la main d'œuvre est très peu chère et où les contrôles n'ont pas les mêmes exigences » dénonce le secrétaire général, avant de poursuivre : « Les produits français sont haut-de-gamme, mais forcément, ça a un coût. On ne peut pas demander à un agriculteur de vivre avec la moitié d'un SMIC. Nous devrions être capables de vivre normalement. »
« Dans 3 ans, il sera trop tard. »
Un mobilisation conclue en Haute-Loire par une entrevue avec M. le préfet Yvan Cordier ce 21 novembre. Les responsables des organismes agricoles du département se rendront donc à la préfecture pour demander au préfet les intensions réelles et concrètes de l'État.
Mais ils demanderont tout de même des réponses urgentes. En effet, en Haute-Loire, pour une cinquantaine d'installations cette année, ce sont environ 200 à 250 personnes qui sont parties à la retraite. Des chiffres qui restent dans la lignée des années précédentes, malheureusement, puisqu'entre 1980 et 2020, la France a perdu plus d'un millions d'agriculteurs.
Philippe Châtain se montre d'ailleurs alarmant : « Dans 3 ans, il sera trop tard. Le renouvellement des générations, c'est maintenant, sans quoi on va perdre l'agriculture. »
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6 commentaires
Je ne suis pas agriculteur mais je respecte leur travail! sur 5 commentaires tous contre cette partie de la Françe??? Pourquoi tant de haine?? pourrions nous réflechir avant d'éructer sur une partie de cette Françe des campagnes! Stop a ce courant de Division pourquoi cherche t'on encore a diviser et les Français?? A qui cela Profite??? Posons nous la question??Dans la meme semaine j'ai entendu ou lu des commentaires défavorables a pratiquement toute la sociétè: les retraités..les boulangers..les soignants..l'école..la police..les média..les garagistes..les fonctionnaires...les commerçants..meme la cgt?? ect..ect...STOP !!
DEGRADATION DE BIEN PUBLICS, les panneaux des villes, il doit bien y avoir des responsables à mettre en garde à vue , il n'y a aucune raison de réserver ce traitement à ceux qui protègent la nature.
Par ici la monnaie!
La FNSEA est très en forme: quel humour.
Il est déjà trop tard : sols dégradés et pollués, environnement détruit, produits de basse qualité produits localement : nous faire croire que ce qui est d'ici est différent de ce qui est importé, n'est qu'une manipulation. Les eaux de surface et les nappes souterraines sont toutes impactées par les pesticides. Les élevages sont non visitables car monstrueux.
Tout cela se passe en ce moment et est décidé par cette organisation omnipotente et de droit divin qui ne tolère aucune critique.
Délinquance autorisée pendant que d'autres, manifestant légalement, se font massacrés.
Par ici la monnaie!
Bonne journée et bon appétit! :-)
Il se dit que le maïs consomme moins d'eau que le maraîchage. Si, si c'est dit sérieusement!.
Mais, au fait, de quoi s'agit-il? Quelles sont, en France, les surfaces de maïs cultivées en comparaison des surfaces de maraîchage? Le maïs ça sert à quoi, qui le consomme? et le maraichage?
Est-ce comparable?
A quelle période de l'année le maïs a-t-il besoin d'irrigation? comment est le niveau des cours d'eau à cette période?
Et pour le maraichage, il semblerait que la période d'irrigation soit plus longue, non?
On nous dit que le maïs consomme moins d'eau que le maraichage. Vraiment?
Au fait, certains syndicalistes ouvriers ou certains militants ecolo finissent en garde à vue pour moins que ça, la FNSEA serait-elle protégée par le pouvoir? Collusion?
La blague, la FNSEA et les JA qui ont co-géré l'agriculture d'après guerre pour imposer un modèle agro-industriel producteur de pollution, destructeur d'emploi, tourné à l'export sur des production comme la betterave à sucre ou les céréales et qui osent se dire défenseur d'un modèle vertueux! On croit réver. Mais rappelez nous qui est à la tête de la FNSEA: Arnaud Rousseau, diplomé d'école de commerce, industriel dans les huiles... et l'ancien patron de ce même syndicat: Xavier Beulin dont la fortune était estimée à 150 millions d'euros, producteur de diesel à base de végétaux! Allez continuons à nous tirer une balle dans le pied, car avec ce genre de représentants qui ne pense qu'à leur fortune, l'avenir est mal barré. Heureusement des agriculteurs résistent!