Lutte contre la délinquance : le plan d’action départemental dévoilé

Un PADRSQ, pour concentrer les moyens de lutte là où ils sont le plus nécessaires

C’est devant la gare, un des secteurs de la ville ponote identifiés par la Police comme concentrant un certain nombre de faits de délinquance, que le préfet de Haute-Loire a présenté son plan d’action. Établi en collaboration étroite avec les forces de sécurité intérieure ainsi que divers acteurs territoriaux, Le PADRSQ a été créé à partir d'une étude détaillée des lieux, des moments et des types de délits qui se produisent souvent dans le département. L’objectif visé est celui d’être en mesure de cibler plus efficacement les actions au plus près des réalités locales.

Un plan d’action territorialisé au service d’un but commun : «  lutter plus efficacement contre cette délinquance qui empoisonne la vie des Français » (propos de Bruneau Retailleau, ministre de l’Intérieur, par voie de communiqué).

Un travail de diagnostic local pour apporter une réponse adaptée aux besoins du département

Si des faits relevant majoritairement du trafic de stupéfiants, de l’atteinte aux biens et d’actes de violence sont à déplorer, force est de constater cependant que la Haute-Loire profite d’une situation qualifiée de relativement « favorable » et « préservée de la délinquance » selon les propos des représentants de l’État et des forces de sécurité présents.

« 2024 a été une très bonne année avec une baisse de plus de 8 % des faits de délinquance générale, et un taux d’élucidation supérieur à 50 %, ce qui est très significatif » indique Yvan Cordier, qui a fait rappelons-le de la sécurité publique sa priorité pour 2025.

À travers la mise en œuvre du PADRSQ, la volonté affichée est donc de maintenir ce taux de délinquance faible, voire de parvenir à le faire diminuer encore davantage.

Deux objectifs stratégiques : la lutte contre la délinquance itinérante et le développement de la culture de la sécurité.

À la lumière du diagnostic posé pour le département, des objectifs prioritaires à poursuivre ont été définis, répondant spécifiquement aux besoins propres au territoire altiligérien :

Objectif 1 : lutter contre la délinquance itinérante

« La Haute-Loire peut constituer un marché pour les délinquants venant d’autres départements » déclare Christophe Marboutin à la tête du groupement de Gendarmerie de Haute-Loire, mentionnant notamment des « phénomènes sériels d’atteinte aux biens et de trafic de stupéfiants ».

Afin de lutter contre ces phénomènes, des actions seront conduites pour renforcer la surveillance des axes de communication, notamment la RN88 et la RN102, axes routiers stratégiques, et des opérations « coup de poing » visant les trafics de stupéfiants et les cambriolages seront menées, le tout en collaboration avec les services des départements voisins.

Objectif 2 : favoriser la culture de la sécurité

Le partage de l’information tend à être rendu plus efficace, par l’intermédiaire du renforcement de la coopération entre les différents services, les acteurs institutionnels, et autres acteurs locaux (commerçants, transporteurs, bailleurs…) mais aussi à travers le dispositif de participation citoyenne.

Au service également de l'effort de sécurité sont amenés à être développés l'utilisation d'outils numériques plus modernes, ainsi que le renforcement du recours aux outils de vidéo-protection. À l’instar du « bouclier de sécurité » mis en place sur l’est du département, la couverture vidéo devrait être étendue, notamment sur la partie ouest.

« Nous avons sur le territoire des élus qui croient à la vidéo protection », explique Yvan Cordier, propos appuyés par les forces de sécurité qui reconnaissent la « plus-value » apportée par les caméras dans le travail d’investigation.