Une quarantaine de membres du syndicat agricole départemental 43 se sont réunis à Chaspuzac, ce jeudi 23 février pour son assemblée générale annuelle. Les débats étaient orientés sur la nouvelle Politique Agricole Commune 2023/2027 qui n’est pas à la hauteur des attentes du syndicat.
« Les prix agricoles stagnent, les charges s’envolent, la PAC qui représente souvent plus de la moitié du revenu des éleveurs, devrait être l’outil pour pallier toutes ces difficultés », déplore Adrià Gomez porte-parole du syndicat, éleveur ovins à Vézézoux.
Pour la confédération Paysanne, des mesures phares aurait dû être intégrées pour réorienter cette Politique Agricole vers une redistribution plus équitable. Comme l’explique David Chamard, éleveur bovins lait à Eycenac (Saint Christophe sur Dolaizon). « La Confédération Paysanne 43 se bat pour mettre en place une aide à l’actif la plus juste possible, ça permettrait d’éviter la course à l’agrandissement surfacique des exploitations. »
« C’est un frein pour les futurs installées dont nous avons tant besoin », renchérit Virginie Waucquier, productrice de petits fruits rouges à Ceyssac.
Le syndicat réclame des outils de régulation forts
Le syndicat continue à réclamer des outils de régulation forts afin de maîtriser chaque production toujours dans l’optique d’assurer un prix rémunérateur aux paysans. Olivier VACHERON, éleveur ovins à Romagnac (Saint-Vénérand) détaille : « Par exemple il faudrait aider en priorité nos exploitations pour les 200 000 premiers litres de lait produits, les 50 premières vaches et les 300 premières brebis par actif, pour assurer un revenu aux éleveurs. Un bon revenu, c’est stopper la surproduction ! »
Pour la Confédération paysanne, le programme 2023/2027 confirme les orientations du passé. « Si nous avons pu penser à un moment à un changement de cap, nous constatons fort malheureusement qu’il ne s’agit que d’un ravalement de façade, qui n’encourage toujours pas à un futur innovant en matière de revenu, d’installation, et de transition vertueuse du monde agricole », conclut Marian Duvert, maraicher à Beaumont.