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La forteresse de Saint-Vidal, toute une histoire
Saint-Vidal. Son château. Son hôtel cinq étoiles. Ses (faux) Jardins Remarquables (voir articles). Et maintenant, son livre. L’auteur Bertrand du Vignaud et le photographe Eric Sander ont condensé dans 176 pages, l’histoire presque millénaire de la forteresse imprenable.
Beaucoup de mots ont déjà assailli la cellulose des journaux à propos du château de Saint-Vidal. Et beaucoup de pixels noirs ont également assiégé les écrans des médias en ligne. Surtout récemment, depuis que le nouveau propriétaire des lieux, Vianney-Marie Audemard d’Alençon, a racheté le monument historique en 2016.
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Si la forteresse est restée forteresse pendant huit siècles, l’arrivée du dernier châtelain a bouleversé les codes séculaires. À grand coup de subventions issues de l’Agglo du Puy, du Conseil départemental et de la Région, Vianney d’Alençon reçoit un package sonnant et trébuchant d’1,2 million d’euros d’argent public pour faire du village une attraction touristique d’envergure, style Puy du Fou.
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Suite à ça, durant l’année 2022, le château se métamorphose en une structure hôtelière de haut standing. La propriété, bâtie au XIIIᵉ siècle par la famille de Goudet, devient alors un écrin de luxe destiné à « toutes les bourses », pour reprendre les termes de la communication en avril 2022. La petite chambre est proposée à 230 euros la nuit. Et la grande à 360 euros…
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Un beau-livre pour s’immerger dans l’histoire
Aujourd’hui, la direction est heureuse d’annoncer une nouvelle pierre à son édifice, pierre sous la forme d’un livre composé à quatre mains. Intitulé simplement La Forteresse de Saint-Vidal, l’ouvrage détaille l’histoire du château, des familles qui se sont succédées et les sièges qu’elle a essuyés sans broncher.
Écrit par l’Historien de l’art Bertrand du Vignaud, avec une préface de Franck Ferrand et des photos d’Eric Sander. Format beau-livre de 176 pages aux éditions de La Martinière
Historien de l'art, Bertrand du Vignaud a été président de Christie's Monaco et vice-président de Christie's France. Il a dirigé diverses organisations de mécénat en Europe et préside ou conseille des fondations rouvrant dans ce domaine en France, en Suisse et en Italie.
Quant au croqueur d’images, Eric Sander, il a publié plus de soixante livres. Il collabore régulièrement avec de nombreuses institutions, dont le musée du Louvre, le Centre des monuments nationaux ou encore le Domaine de Chaumont-sur-Loire.
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2 commentaires
Encore de l'argent public gaspillé, alors qui serait bien plus utile ailleurs. Au Puy, par exemple, pour bénéficier du transport TUDIP à la demande, il faut être PMR et ne pouvoir se déplacer qu'en fauteuil roulant. La collectivité ne peut-elle pas subventionner ce transport pour d'autres personnes handicapées ? Les malvoyants, eux, n'ont droit à rien, ils ne peuvent compter que sur leur courage pour se déplacer ? Ou bien... ils restent chez eux, ils se privent de sorties puisque c'est une épreuve voire un combat de circuler en ville avec une canne blanche. Ils se contentent de rêver à ce qu'ils auraient pu faire, aller à la piscine..., aller au cinéma..., aller au restaurant...
Saint-Vidal, ça suffit.
1,2 Millions d'euros d'argent public... pendant qu'on ferme des services à l'hopital Emile Roux!
Il fait bon être bien né et avoir les bons réseaux politico-financiers.
La justice pourrait-elle s'intéresser à ce dossier. Parcequ'après les marchés publics truqués, les diners au sommet à 1000 Euros par tête, ça sent ici aussi nauséabond.