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Saint-Vidal : C'est officiel, « La forteresse n’a jamais reçu ce Label »
Dimanche 7 avril, la Direction régionale des affaires culturelles (DRAC) Auvergne-Rhône-Alpes le confirme à son tour. La Forteresse de Vianney d’Alençon ne peut prétendre à son panneau routier estampillé "Jardin remarquable", label de l’État, qu'elle affiche pourtant depuis cinq ans.
De son côté, le préfet Yvan Cordier, annonce se pencher sur cette "affaire" où nombre d'acteurs concernés semblent détourner le regard.
Sur le Boulevard de la Petite mer à Chadrac, au rond-point du Collet à Polignac, au carrefour de Locussol et celui de Grazac dans la commune de Saint-Vidal, à proximité de Sanssac-l’Eglise... Depuis 2019, une vingtaine de panneaux routiers sur le bassin ponot portent le prestigieux idéogramme, Jardin remarquable, accolé à « forteresse de Saint-Vidal ».
Codé ID 16e, il informe les automobilistes d’un « Parc ou Jardin ayant reçu le label "Jardin remarquable" décerné par le ministère de la Culture ». Cette distinction appartient donc à l’État. Et seule la Direction régionale des affaires culturelles peut l’accorder après une visite extrêmement pointilleuse des jardins en question.
« À ce jour, la forteresse de Saint-Vidal n’a jamais reçu ce Label "Jardin remarquable" du ministère de la Culture »
D’après Vianney d’Alençon, propriétaire du château depuis 2016 : « La demande avait été faite auprès du ministère de la Culture. Nous n'avons jamais reçu de réponse. Des erreurs ont malheureusement été commises lors de la commande des panneaux, car la fiche d’identité de la base Mérimée (Monument historique) qui a été modifiée le 09/12/2022 indiquait encore en 2018 « Jardin remarquable » pour ceux du château de Saint-Vidal ».
Et le châtelain a raison… Mais juste pour la première partie de son argument
Selon Isabelle de Quinsonas, vice-présidente de l’association Parcs et jardins de Rhône-Alpes et membre du groupe de travail de la DRAC Auvergne-Rhône-Alpes depuis 2004 : « Je peux vous confirmer que la forteresse de Saint-Vidal a bien déposé un dossier de demande d’attribution du label Jardin Remarquable auprès des services de la DRAC. »
Elle ajoute en ce sens : « Mais, depuis plusieurs années, l’absence de référent jardin à la DRAC a entraîné l’arrêt de toute procédure de labellisation "Jardin remarquable". »
Avant de certifier que : « À ce jour, la forteresse de Saint-Vidal n’a jamais reçu ce Label « Jardin remarquable » du ministère de la Culture. Si la situation s’améliore à la DRAC Auvergne-Rhône-Alpes, ce dossier pourrait être examiné dans les prochains mois »
Faire fi de quelqu’un : ne pas y attacher d'importance
Yves Rousset, préfet de la Haute-Loire entre 2017 et 2019, exige du châtelain, dans un courrier du 18 mars 2019 : « de procéder dans les meilleurs délais à la dépose de ces panneaux afin d’y retirer le label Jardin remarquable dont vous ne pouvez vous prévaloir. » Mais Vianney d’Alençon fait fi de cet ordre, laissant les fausses indications plantées à de multiples endroits du bassin ponot.
Sollicité par la rédaction de Zoomdici, le Conseil départemental avait indiqué dans un précédent article que : « Si le Préfet demande aujourd'hui à les retirer, il n'y aura pas de problème pour que le Département le fasse. Pour l'instant, aucune demande en ce sens n'a été adressée au Département ».
« Il est prévu que les services de l'État saisissent à nouveau dans les prochains jours le propriétaire »
À propos des préfets, ils se succèdent... sans effet. Après Yves Rousset, ni Nicolas de Maistre, ni Eric Etienne, ne bougent le petit doigt. Les panneaux restent alors là, à indiquer ouvertement et consciemment une fausse information pendant cinq ans.
Nous avons donc demandé au représentant actuel de l’État en Haute-Loire, Yvan Cordier, d'exprimer sa vision du sujet. « S'agissant du label Jardin remarquable sur la forteresse de St Vidal, le dossier est toujours en cours d'examen, assure-t-il. En effet, les services de l’État ont saisi le propriétaire afin qu'il actualise sa situation. Sur la base des éléments reçus, la DRAC pourra ensuite se prononcer ».
Ne comprenant pas s'il s'agissait des services de la préfecture de l'époque d'Yves Rousset ou d'aujourd'hui, nous avons demandé plus de précisions. Yvan Cordier de répondre : « Il est prévu que les services de l'État saisissent à nouveau dans les prochains jours le propriétaire ». Bon... Wait and see, comme dirait l'autre.
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6 commentaires
L'Etat devient illégitime à force de jouer lui même avec la Loi.
Le châtelain de St Vidal a l'habitude de ne pas tenir compte des réglements et de ne pas respecter la loi.
Il est en procès, à Aix-en-Provence pour avoir réalisé des travaux sans permis au château de La Barben.
Comme disait Coluche; " les Français sont égaux mais il y en a qui sont plus égaux que d'autres."
Mince, la mémoire me fait défaut : quel est le montant de la subvention qu à touché ce Mr pour son hôtel 5 étoiles. Quel est le montant de la hausse des impôts à la com d agglo.
Allez bosser les travailleurs pour financer les chambres 5 étoiles des riches touristes qui se baladent.
Encore cet Eric Etienne, après la condamnation du Tribunal administratif de son arrété pour le bois de brammard, ce Préfet semble ne pas avoir tenue une ligne très régalienne...
Un préfet est celui qui fait respecter la loi . En principe...Peut-on parler de faute professionnelle quand il se montre laxiste ? Et est -il sanctionné pour sa défaillance ?
se moquer ainsi de la législation en vigueur c'est un délit. De là à penser que le Seigneur des lieux n'en est pas à son seul méfait il n'y a qu'un pas, que je me garderai bien de franchir. Se croire tout permis, y compris les interdits, il faut être imbu de sa particule c'est indigne du nom qu'on porte.