A la découverte des trésors du cloître de la cathédrale

, Mise à jour le 27/11/2020 à 08:51

Le dernier accès se fait 30 minutes avant la fermeture ; rendez-vous au 3, rue du Cloître - au nord de la cathédrale, juste avant l'ascension vers Notre-Dame de France.
Ouvert 360 jours par an, ce monument national emblématique de l'art roman (XIe-XIIe siècles) présente une grande diversité de décors sculptés, une fresque de style byzantin (XIIIe siècle), ainsi qu'une des plus belles grilles médiévales de France (début du XIIIe siècle).
L'entrée donne accès à l'exposition « Ors et Broderies », qui réunit, depuis 2011 dans le bâtiment des Mâchicoulis, le Trésor de la cathédrale et une collection de broderies liturgiques réalisées dans toute l'Europe, du XVe au XXe siècle (collection Cougard-Fruman).
Contact :
04.71.05.45.52

 > Notre visite du cloître :

Un écrin de verdure en plein centre-ville, des broderies, des pierres de taille, des perles et des dorures... Et si découvriez un trésor caché en plein centre de la vieille ville du Puy-en-Velay ?

Où se cache-t-il ?

Pour accéder au cloître de la cathédrale du Puy-en-Velay, il faut chausser ses baskets et crapahuter dans les pavés de la vieille ville. Et c'est là, au pied de la statue de la Vierge, que se trouve l'entrée du cloître. Vous passerez par une librairie spécialisée en patrimoine et architecture romane avant d'accéder à cette "clairière" en pleine ville.

Les pierres racontent une histoire
 Il suffit d'ouvrir l’œil pour voir, par-ci par-là, des histoires gravées dans la pierre. Trouverez-vous l'histoire du centaure sur le point d'attaquer une centauresse ? Trouverez-vous la sirène ? Une frise représente tout autour de cet écrin "un bestiaire médiéval", nous explique le guide. Ouvrez l’œil ! Et laissez vous guider par votre imagination.

Un sanctuaire tenu secret
Ce sanctuaire était tenu par des chanoines qui s'y rassemblaient tôt le matin avant d'aller prier ou chanter. Ces chanoines n'étaient pas des moines, mais plutôt un peu comme des prêtres, leur particularité résidait dans le fait qu'eux, ne faisaient ni vœu de pauvreté, ni de silence (comme pouvaient parfois le faire les sœurs ou les moines).

----Gratuit tous les premiers dimanches de novembre à mai.
Ouvert toute l'année.
Entrée de 9h-12h 14h-17h.
Contact au 04 71 05 45 52-----Pour resituer le contexte, le guide nous explique que "ces chanoines étaient élus par cooptation, et assistaient l'évêque dans ses nombreuses fonctions, religieuses mais aussi seigneuriales, au Moyen Âge". Ce chapitre de chanoines avait aussi une autorité seigneuriale sur le quartier du Cloître (une partie de la haute-ville, du nord de la cathédrale jusqu'à Aiguilhe).
A son apogée (de l'an 1 000 jusqu'au 14ème siècle) au Puy-en-Velay, ils étaient 40, ce qui était considérable puisqu'à titre de comparaison, la cathédrale de Strasbourg comptait 60 hommes et Notre Dame de Paris  51.
Aujourd'hui, il n'y a plus de chanoine mais toujours un évêque, et quelques religieux sont encore dans cet ensemble cloître/cathédrale mais ils sont bien moins nombreux.

Symboles et histoires
Pourquoi disposer un jardin dans un cloître? Une touriste d'une quarantaine d'années a lancé avec pertinence : "pour la similitude avec le Jardin d'Eden". Et à la question "Pourquoi construire ces édifices en hauteur de la ville ?" Elle a répondu : "Pour se rapprocher toujours plus de Dieu".
Cet ensemble avait un effet spectaculaire pour les pélerins qui approchaient et les forces au pouvoir.
Avant, lors de l'apogée de ce sanctuaire, étaient dressées de très hautes tours qui n'ont pas été
restaurées au 19ème siècle. Cela devait provoquer encore plus, un effet "wahou" devine-t-on.
En effet, l'ensemble cathédral était d'autant plus impressionnant qu'à l'angle du cloître se dressait la «Tour du Chapitre», ou «Tour St-Mayol», peut-être du XIIe siècle, qui dépassait en hauteur le fameux bâtiment des Mâchicoulis. Elle fut démolie en 1848.

Dorures, perles et peintures
La salle du musée héberge à l'étage supérieur un trésor de couleurs et de matières. Une exposition de broderies est mise en place depuis 2011 mais chacune de vos visites sera inédite puisque les 185 pièces de la collection publique de textiles brodés (collection « Cougard-Fruman », du nom de ses donateurs en 2011) sont exposées partiellement tour à tour. C'est une véritable explosion de dorures, d'argent de métal et de tissus soyeux, dont je ne vous revêlerai qu'un secret : les guides sont là pour vous faire voir plus que ce que vous apercevez.

A.M.

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