Colère agricole : actions coup de poing de la Coordination Rurale
"Haute-Loire biologique" réclame davantage de soutien pour la production bio-locale
En plein Salon International de l’Agriculture, il est important de faire un état des lieux de l’agriculture biologique locale. Réunis pour l’assemblée générale d’Haute-Loire Biologique, à Vissac-Auteyrac, ce mardi 28 février, les producteurs bio, artisans-transformateurs et magasins bio ont fait le point sur le développement de la production et de la commercialisation des produits bio locaux.
À cette occasion, une réponse de l’État est attendue pour la production bio-locale dans son soutien aux filières biologiques.
La production bio poursuit son développement en Haute-Loire avec 588 fermes engagées en Agriculture Biologique (AB) fin 2022 et près de 14% de la Surface Agricole Utile certifiée AB. « Non, les conversions en AB ne sont pas au point mort », affirme Hervé Fayet, Président d’Haute-Loire Biologique : + 37 fermes engagées en bio fin 2022 (chiffre stable par rapport aux années précédentes), et seulement neuf fermes qui ont mis fin à la certification bio.
L’agriculture biologique oubliée ?
« L’agriculture biologique est oubliée par l’État qui ne reconnaît pas les aménités positives de ces pratiques sur l’environnement, malgré les rappels à l’ordre de la Cour des Comptes. »
« Les ventes en circuits de proximité se maintiennent, mais les producteurs ne peuvent pas répercuter toutes les hausses de charges sur les consommateurs (augmentation du prix de l’aliment des poulettes, copeaux de paillage...). Dans un contexte difficile, des magasins poursuivent leurs efforts pour développer leur offre bio-locale ; ainsi les Biocoops altiligériennes s’approvisionnent à près de 20% en produits bio-locaux. En filières longues, les produits bio sont boudés. Les coopératives et les industriels ont du mal à trouver des débouchés. Les rayons bio des supermarchés s’amincissent. Ainsi, les produits bio sont oubliés des consommateurs qui voient leur portefeuille s’amaigrir et ne comprennent pas qu’on peut manger bio-local quel que soit son pouvoir d’achat. L’agriculture biologique est aussi oubliée par l’État qui ne reconnaît pas les aménités positives de ces pratiques sur l’environnement, malgré les rappels à l’ordre de la Cour des Comptes », dénonce l’association Haute-Loire Biologique.
Les agriculteurs bio de Haute-Loire veulent garder espoir
L’assemblée générale de l'association Haute-Loire Biologique réunit près de 250 adhérents qui partagent leurs expériences.
Pour les participants, c'est l'occasion de montrer qu’ils souhaitent que l’État agisse rapidement en faveur de l’Agriculture Biologique et au-delà des aides déjà prévues. Les adhérents du réseau FNAB (Fédération Nationale d'Agriculture Biologique) attendent :
- une aide d’urgence 2023 pour les fermes et les acteurs des filières,
- une revalorisation de l’éco-régime pour reconnaître les aménités positives de l’AB et permettre un passage à la bio de toutes les fermes de France
- de rendre contraignant l’objectif de 20% de produits bio en restauration collective avant la fin du quinquennat car c’est un véritable levier sur la relance de la consommation de produits bio,
- d’engager tous les acteurs agricoles et gouvernementaux dans la campagne de communication de l’Agence Bio #BioRéflexe
« Si nous voulons atteindre collectivement les 25% d’agriculture biologique en 2030, il faudra mettre les bouchées doubles », sourit le Président d’Haute-Loire Biologique.
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2 commentaires
Ils peuvent demander des sous à Mr Wauquiez qui distribue à tout va notre argent pas le sien? Mais pas de sujets comme ça dans leur projets aidés, alors que si les touristes viennent chez nous en vacance , ce n'est pas que pour les yeux et le grand air, ils parlent aussi bonne bouffe et repartent avec de pleines glacières de nos produits locaux pas ceux des grandes distributions, non du local: Fromage, charcuterie, viande, lentille verte et rien pour tout ça pas un penni.( A si j'oubliais un musée de la lentille), on se demande si nos élus ne sont pas tomber de haut et ont oublié la terre.
ILs peuvent compter sur le soutien des parlementaires locaux , tout à fait informés .