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Fake news et santé : démêlez le vrai du faux
Les fausses informations, aussi appelées fake news, ont toujours existé. Mais avec internet, et plus particulièrement les réseaux sociaux, elles se propagent à vitesse grand V et auprès de tous. Partagées et commentées sans être vérifiées, elles représentent un réel danger, en particulier lorsqu'elles concernent la santé. Comment s'y retrouver ?
A l'occasion de la journée mondiale contre le cancer, le lycée Simone Weil a proposé à ses élèves de 1ère et de Terminale STL et ST2S de participer à une visio conférence sur le thème des fake news dans le monde de la santé. Cet événement était proposé par Le réseau NACRe et la Cité de la santé (Cité des Sciences et de l’Industrie). Près d'une centaine de lycéens ont été éclairés sur ce sujet épineux, à l'instar de 600 autres à travers toute la France.
"Ce sujet colle parfaitement à notre programme et nous pensons qu'il est important pour les lycéens de démêler le vrai du faux", Lydie Renaudet, professeur de Biotechnologies
Le réseau NACRe
Le Réseau Nutrition Activité physique Cancer Recherche (Réseau NACRe) rassemble les équipes de recherche publique et les experts engagés dans le domaine "nutrition et cancer".
Le Réseau a pour mission première de contribuer au développement des recherches dans le domaine nutrition et cancer en favorisant les échanges scientifiques et le montage de projets pluridisciplinaires. Sa seconde mission est de transmettre les savoirs vers les publics (agences sanitaires, grand public, professionnels de santé…).
"Le lait, 2ème criminel dans votre réfrigérateur”, “ Les bienfaits du vin”, “Ce qu’on nous cache sur les virus créés en laboratoire !” Vous avez certainement déjà vu passer des titres racoleurs sur Internet, qui attisent notre curiosité et jouent avec nos inquiétudes. Peut-être même avez-vous déjà cliqué dessus pour en savoir plus.
Mais derrière ces “articles” se cachent souvent de pseudo sites médicaux promettant des miracles pour mieux vendre leurs produits, et parfois même des lobbies qui diffusent de fausses études pour défendre leurs propres intérêts. Si la santé est un domaine idéal à la prolifération des fake news, c’est qu’il est très difficile de vérifier leur véracité soi-même, tant les sujets sont spécifiques. Ainsi, les fausses informations de santé nous inondent et il n’est pas toujours évident de les repérer.
Une visio conférence intéractive pour des lycéens constamment connectés
"En 1ère, nous abordons la nutrition et le cancer en Terminale", souligne Mélanie Faoro, professeur de biotechnologies au lycée Simone Weil. C'est pourquoi, les professeurs concernés du lycée se sont inscrits dans cette proposition. Cet événement était proposé à l'ensemble des élèves et étudiants en santé dans toute la France. "Nous accueillons près de 600 personnes : une centaine sur place et près de 500 en visio", annonce en préambule Fabrice Papillon, journaliste scientifique et animateur de la conférence sur place à la Cité de la Santé à la Villette. "Ce sujet colle parfaitement à notre programme et nous pensons qu'il est important pour les lycéens de démêler le vrai du faux", précise Lydie Renaudet, professeur de Biotechnologies .
"Méfiez-vous des titres péremptoires", Fabrice Papillon, journaliste scientifique
Les intervenants ont montré plusieurs exemples de publication existantes sur internet et proposaient aux élèves de voter si elles leur semblaient vraies ou fausses. "Méfiez-vous des titres péremptoires, indiquait l'animateur et journaliste scientifique Fabrice Papillon, les titres provocateurs sont là pour attirer, il faut toujours s'interroger sur le côté affirmatif de ces derniers". Les intervenants conseillent également de vérifier qui écrit : "les blogueurs ne sont pas toujours des scientifiques", regarder si il y a des références scientifiques "quand il n'y en a pas, on peut douter de la véracité des propos" et surtout dans quel but : "ce peut être souvent de la publicité déguisée". Voilà pour la forme.
Pour le fond, la chercheuse Vanessa Cottet décortiquait chaque article en démontrant que souvent, aucune justification scientifique n'était apportée : "Quand un titre d'article affirme que le vin possède des bienfaits, certes, mais on sait que la consommation d'alcool quelle qu'elle soit est mauvaise pour la santé".
"Boire, manger, bouger : que faut-il savoir ?"
Recommandations
. privilégier les produits non transformés, bruts et de saison, pour limiter ainsi la consommation d’additifs (émulsifiants, édulcorants, colorants…) dont les effets sont encore mal documentés
. éviter l’usage de compléments alimentaires
. privilégier les produits issus d’une agriculture limitant l’apport en pesticides
Source : https://www.inserm.fr/dossier/nutrition-et-sante/
Des données scientifiques aux recommandations
La conférence pédagogique s'est poursuivie par une session animée par la chercheuse Mathilde His qui permettait de mieux comprendre la recherche scientifique - depuis la réalisation des expériences, vérifiées en amont par un comité d'experts, jusqu'aux publications dans des revues - et la démarche qui permettait d’aboutir à la formulation d’une recommandation de santé publique.
Et pour finir, la chercheuse Mathilde Touvier a exposé des recommandations scientifiquement validées pour diminuer le risque de développer un cancer. Il a été conseillé, entre autres, de consulter le Nutri-Score apposé sur les emballages des aliments ou l’application Open Food Facts pour guider ses choix au quotidien.
Les repères proposés
Les repères clés sont les suivants :
Fruits et légumes : au moins 5 portions de 80 à 100 g par jour, quel que soit le mode de préparation (crus, cuits, frais, surgelés ou en conserve). Limiter la consommation sous forme de jus de fruit et de fruits secs.
Fruits à coque sans sel ajouté : une petite poignée par jour pour les personnes ne présentant pas d’allergie à ces aliments (amandes, noix, noisettes, pistaches…).
Légumineuses : au moins 2 fois par semaine : les lentilles, fèves, pois chiches, haricots secs… représentent d’excellentes sources de fibres et de protéines, pouvant aider à limiter les apports en viande.
Produits céréaliers : tous les jours, en privilégiant les produits complets ou peu raffinés (riz, pâtes ou pain complets…).
Produits laitiers : 2 portions par jour, une portion correspondant à 150 ml de lait, 125 g de yaourt ou 30 g de fromage.
Viande : privilégier la volaille et limiter la consommation de viande rouge (bœuf, porc, veau, mouton, chèvre, cheval, sanglier, biche) à 500 g par semaine maximum.
Poisson et fruits de mer : 2 portions par semaine, dont une de poisson gras (sardine, maquereau, thon, saumon).
Varier les espèces et les lieux d’approvisionnement pour limiter l’exposition aux contaminants.
Charcuterie : limiter la consommation à 150 g par semaine maximum.
Matières grasses ajoutées : à limiter. Privilégier les matières grasses végétales, et notamment les huiles de colza, noix et olive.
Produits sucrés : à limiter, en particulier les produits à la fois sucrés et gras, comme de nombreuses « céréales de petit-déjeuner » ou desserts (pâtisseries, desserts lactés, crèmes glacées).
Boisson : favoriser l’eau et limiter les boissons sucrées ou édulcorées, ainsi que l’alcool. Le thé, le café et les infusions peuvent contribuer à l’apport en eau s’ils ne sont pas sucrés.
Sel : A réduire. Attention au sel « caché » dans le pain, les plats préparés, les charcuteries, les biscuits apéritifs… Concernant le sel « ajouté », mieux vaut privilégier le sel iodé.
Activité physique : au moins 30 minutes par jour, 5 jours par semaine. Il est recommandé de pratiquer différents types d’activité physique pour développer l’endurance, le renforcement musculaire, la souplesse et l’équilibre.
Par principe de précaution, il est en outre désormais recommandé de :
- privilégier les produits non transformés, bruts et de saison, pour limiter ainsi la consommation d’additifs (émulsifiants, édulcorants, colorants…) dont les effets sont encore mal documentés
- éviter l’usage de compléments alimentaires
- privilégier les produits issus d’une agriculture limitant l’apport en pesticides
Par principe de précaution, il est en outre désormais recommandé de :
- privilégier les produits non transformés, bruts et de saison, pour limiter ainsi la consommation d’additifs (émulsifiants, édulcorants, colorants…) dont les effets sont encore mal documentés
- éviter l’usage de compléments alimentaires
- privilégier les produits issus d’une agriculture limitant l’apport en pesticides
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