Face à "la mort annoncée des communes", les maires endossent l'écharpe noire
Deux manifs pour le prix d'une : « Macron doit respecter la démocratie »
Un peu moins de deux semaines après la conclusion d'un épisode politique mouvementé et la victoire relative du Nouveau Front Populaire aux élections législatives, ce jeudi 18 juillet est le théâtre de multiples mobilisations. D'abord politique, puis syndical, le mouvement ponot s'est organisé face à la préfecture, sur la place du Breuil. Objectif commun : demander l'application du programme du Nouveau Front Populaire (NFP).
Ce jeudi 18 avril, la mobilisation est nationale. Et bien qu'elle fasse partie des rares à avoir choisi les Républicains aux dernières élections législatives, la Haute-Loire ne déroge pas à l'appel de La France Insoumise (LFI), mais aussi des syndicats.
Au Puy, deux mobilisations distinctes se sont formées, à 30 minutes d'intervalle, sans pour autant s'unir. L'intersyndicale préférant rester loin des revendications purement politiques de LFI.
L'objet de ces mobilisations, suivies en petit comité ce jour, c'est « demander au Président Macron d'appliquer la démocratie en nommant un premier ministre du NFP », pour Bernadette Tavernier, animatrice du groupe d'action LFI du Puy-en-Velay. C'est « que les promesses et revendications portées par l'intersyndicale, qui étaient pour partie dans le programme du NFP, soient maintenues », dixit Pierre Marsein, secrétaire général CGT Haute-Loire, au nom de l'intersyndicale réunissant la CGT, et FO, la Cfdt, les CFE et CGC, Unsa, Solidaires et FSU.
Des revendications qui se rapprochent donc, mais qui semblent pour l'instant assez lointaines.
Plouf plouf, ce sera toi le premier ministre
Pour appliquer un programme, il faut une majorité. Ça, c'est fait... à peu près. Ensuite, il faut un premier ministre. Et c'est là que ça coince. Depuis près de deux semaines et l'annonce de la victoire (relative) du NFP, l'interrogation plane autour de la nomination du futur premier ministre.
Bernadette Tavernier précise : « Il y a eu de grosses discussions au sein du NFP. Nous avons proposé le nom de madame Huguette Bello qui cochait toutes les cases, qui a été validée par tous les partis du groupe, sauf le PS. Elle était pourtant prête à appliquer le programme du NFP. »
Et de poursuivre : « En contrepartie, le PS, avec EELV et le PC, nous présente une dame "Macron compatible" qui, quatre jours avant d'être présentée, a signé une tribune expliquant que le programme du NFP est irréalisable, ce qui est faux par ailleurs. [...] Et, si certains proposent cette dame (Laurence Tubiana, Ndlr), c'est peut-être qu'ils n'ont pas bien envie d'appliquer ce programme, pour lequel ils ont pourtant signé une convention de législature. »
La retraite et le SMIC en tête de gondole
Les principales grandes mesures inscrites au programme du NFP, qui permettaient d'ailleurs aux syndicats de s'y rattacher, sont notamment l'augmentation des salaires, la réévaluation du SMIC à 1 600 euros et l'abrogation de la réforme des retraites.
À ce sujet, Pierre Marsein détaille au nom de l'intersyndicale : « Il y a urgence, comme il y avait urgence il y a un mois, comme il y avait urgence déjà en 2023 lors de la promulgation de la réforme des retraites. L'urgence, elle est de combattre l'extrême droite, et ce ne sera le cas que grâce à des progrès sociaux. Nous avons des revendications, elles doivent être portées, validées, confirmées. »
« Alors les jeunes d'aujourd'hui aussi doivent se battre, on va les aider et on n'a pas le droit de les décevoir. Pour leur avenir ». Pierre Marsein
La représentante LFI au Puy complète : « Sur la réforme des retraites, et la valeur du SMIC, il serait possible d'agir en seulement 24 heures, par décret. Et je pense que c'est ce qui fait peur au gouvernement actuel. La victoire est très positive pour le peuple. Macron est dans le déni, il refuse son "dégagement". Il a perdu les élections et il refuse, comme le voudrait l'habitude, qu'on nomme comme premier ministre un membre du groupe qui a la majorité à l'Assemblée nationale, en l'occurrence le Nouveau Front Populaire. »
Enfin, elle conclut : « Je suis optimiste pour l'avenir. Il y a, en France, 60 000 personnes qui ont rejoint des groupes d'action populaire. C'est inouï depuis des décennies. Les gens ont un bel espoir, ils ont envie de s'organiser, et notamment des jeunes, y compris en Haute-Loire. Je suis de la génération avec laquelle nous avons obtenu énormément d'acquis sociaux.
Notons par ailleurs les grands absents : les autres partis du NFP, pourtant, eux aussi, représentés sur le Puy-en-Velay.
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9 commentaires
vous pouvez manifester tant que vpus voulez a l'évidence c est votre loisir préféré mais vous n'avez pas la majorité absolue malgrè votre conglomérat de partis agonisants un gouvernement serait renversé aussitôt les chiens aboient la caravane passe !!!! félicitation aux organisations syndicales j'ignorai qu'adherer a un syndicat c'était s'affiliezr a un parti
En experts de géopolitique improvisés ils voudraient résoudre le conflit israélien, en bons démocrates ils voudraient que la République ce soit EUX et rien qu'eux, pour appliquer tout LEUR programme et rien QUE LEUR programme. Mais ils ne sont que 40 tristes égocentriques qui pensent que la démocratie c'est une opinion unique, la leur. Je crois qu'on nous a appris à nous méfier de l'autocratie et des abjections venant de l'extrême droite mais qu'on se rend maintenant bien compte que l'extrême gauche est pire en terme de compétences à gouverner, de valeurs défendues et d'esprit putschiste !
Courage à ces gens qui se mobilisent pour l démocratie. Ça me rappelle que la dernière mandature de qualité unissait PC, PS, verts... dans la gauche pluriel avec des personnalités portées par des conviction et des avancées législatives remarquables. Depuis avec Sarkozy, Hollande ou macron, un sentiment d impuissance et de médiocrité à transcendé cette période. Alors pourquoi pas ce NFP
Alors cela va être un peu compliqué . Le NFP n'est qu'une alliance momentanée de partis aussi creuse qu'un ballon de baudruche . Association à la va vite , avec comme seul commun la volonté de contrer le RN en rameutant des electeurs de tous bords. L'élection passée le NFP explose mais LFI fait semblant d'être la destinatrice de tous les votes en faveur du NFP : De sacrès margoulins, mais pas assez pour nous faire croire qu'ils peuvent diriger le pays (avant eux Macron en a échaudé plus d'un)
On a vu au 1er tour où se placent les Français... il n'y a pas photo. Et maintenant on parle d"un programme de gauche... donc le contraire...!?!! C'est les élections 'pipées' à la française... de quoi dégouter les électeurs. Heureusement qu'aucune idée LFI ne passera.. Allez Laurent !
Macron respecte la démocratie !!! C'est nos députés qui ne sont PAS capable de trouver un compromis , la fraternité (rouge de notre drapeau ) pour gouverner sereinement Bravo le barrage ( pas très démocratique ) qui a mis la pagaille GRAVE et que fait la CGT ici ???? C'est PAS son rôle de faire de la politique !!!!!!!!
Appliquer un programme que plus de 70 pour cent des français ne veulent pas, c'est une évidence !
Le NFP est incapable de se mettre d'accord sur le nom d'un premier ministre. Cela en dit long lorsqu'ils vont devoir se mettre d'accord sur un programme. Quand à la cgt, elle est devenue clairement un parti politique.
Le droit de manifester existe en France ; j'allais écrire encore ! Le visage politique de notre pays est totalement faux. Pour la droite ou pour la gauche il ne faut pas oublier que des élus de droite (comme en haute Loire) ont été élus par des voix de gauche ; dans certaines circonscriptions des élus de NFP ont été élus par des voix de droite, sauf des voix RN. Il fallait faire barrage au RN.
Cette manifestation n'a donc pas de sens parce que le NFP n'est pas le premier parti de de France, et donc il ne faut pas reprocher au président de ne pas reconnaitre la victoire de NFP. Ne pas pouvoir désigner un possible premier ministre après des palabres interminables montrent bien la difficulté pour NFP de gouverner.