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Deux manifs pour le prix d'une : « Macron doit respecter la démocratie »

Par Clara Serrano , Mise à jour le 18/07/2024 à 16:50

Un peu moins de deux semaines après la conclusion d'un épisode politique mouvementé et la victoire relative du Nouveau Front Populaire aux élections législatives, ce jeudi 18 juillet est le théâtre de multiples mobilisations. D'abord politique, puis syndical, le mouvement ponot s'est organisé face à la préfecture, sur la place du Breuil. Objectif commun : demander l'application du programme du Nouveau Front Populaire (NFP).

Ce jeudi 18 avril, la mobilisation est nationale. Et bien qu'elle fasse partie des rares à avoir choisi les Républicains aux dernières élections législatives, la Haute-Loire ne déroge pas à l'appel de La France Insoumise (LFI), mais aussi des syndicats. 

Au Puy, deux mobilisations distinctes se sont formées, à 30 minutes d'intervalle, sans pour autant s'unir. L'intersyndicale préférant rester loin des revendications purement politiques de LFI.

L'objet de ces mobilisations, suivies en petit comité ce jour, c'est « demander au Président Macron d'appliquer la démocratie en nommant un premier ministre du NFP », pour Bernadette Tavernier, animatrice du groupe d'action LFI du Puy-en-Velay. C'est « que les promesses et revendications portées par l'intersyndicale, qui étaient pour partie dans le programme du NFP, soient maintenues », dixit Pierre Marsein, secrétaire général CGT Haute-Loire, au nom de l'intersyndicale réunissant la CGT, et FO, la Cfdt, les CFE et CGC, Unsa, Solidaires et FSU. 

Des revendications qui se rapprochent donc, mais qui semblent pour l'instant assez lointaines.

Plouf plouf, ce sera toi le premier ministre

Pour appliquer un programme, il faut une majorité. Ça, c'est fait... à peu près. Ensuite, il faut un premier ministre. Et c'est là que ça coince. Depuis près de deux semaines et l'annonce de la victoire (relative) du NFP, l'interrogation plane autour de la nomination du futur premier ministre.

Bernadette Tavernier précise : « Il y a eu de grosses discussions au sein du NFP. Nous avons proposé le nom de madame Huguette Bello qui cochait toutes les cases, qui a été validée par tous les partis du groupe, sauf le PS. Elle était pourtant prête à appliquer le programme du NFP. »

Et de poursuivre : « En contrepartie, le PS, avec EELV et le PC, nous présente une dame "Macron compatible" qui, quatre jours avant d'être présentée, a signé une tribune expliquant que le programme du NFP est irréalisable, ce qui est faux par ailleurs. [...] Et, si certains proposent cette dame (Laurence Tubiana, Ndlr), c'est peut-être qu'ils n'ont pas bien envie d'appliquer ce programme, pour lequel ils ont pourtant signé une convention de législature. »

La retraite et le SMIC en tête de gondole

Les principales grandes mesures inscrites au programme du NFP, qui permettaient d'ailleurs aux syndicats de s'y rattacher, sont notamment l'augmentation des salaires, la réévaluation du SMIC à 1 600 euros et l'abrogation de la réforme des retraites. 

À ce sujet, Pierre Marsein détaille au nom de l'intersyndicale : « Il y a urgence, comme il y avait urgence il y a un mois, comme il y avait urgence déjà en 2023 lors de la promulgation de la réforme des retraites. L'urgence, elle est de combattre l'extrême droite, et ce ne sera le cas que grâce à des progrès sociaux. Nous avons des revendications, elles doivent être portées, validées, confirmées. »

« Alors les jeunes d'aujourd'hui aussi doivent se battre, on va les aider et on n'a pas le droit de les décevoir. Pour leur avenir ». Pierre Marsein

La représentante LFI au Puy complète : « Sur la réforme des retraites, et la valeur du SMIC, il serait possible d'agir en seulement 24 heures, par décret. Et je pense que c'est ce qui fait peur au gouvernement actuel. La victoire est très positive pour le peuple. Macron est dans le déni, il refuse son "dégagement". Il a perdu les élections et il refuse, comme le voudrait l'habitude, qu'on nomme comme premier ministre un membre du groupe qui a la majorité à l'Assemblée nationale, en l'occurrence le Nouveau Front Populaire. »

Enfin, elle conclut : « Je suis optimiste pour l'avenir. Il y a, en France, 60 000 personnes qui ont rejoint des groupes d'action populaire. C'est inouï depuis des décennies. Les gens ont un bel espoir, ils ont envie de s'organiser, et notamment des jeunes, y compris en Haute-Loire. Je suis de la génération avec laquelle nous avons obtenu énormément d'acquis sociaux. 

Notons par ailleurs les grands absents : les autres partis du NFP, pourtant, eux aussi, représentés sur le Puy-en-Velay.

 

 

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