Dégâts des crues : les premières estimations atteignent les 10 millions d'euros

Par Clara Serrano , Mise à jour le 24/10/2024 à 06:00

Secrétaire générale et sous-préfète de l'arrondissement du Puy, Nathalie Cencic était cette semaine auprès des communes pour un premier bilan des dégâts liés aux crues de la Loire et du Lignon le 17 octobre dernier. Ce mercredi 23, elle s'est notamment rendue à Brives-Charensac.

Après avoir échangé avec les communes de Coubon, Vorey, Lavoûte-sur-Loire et Chaspinhac, la représentante du gouvernement était ce mercredi après-midi en mairie de Brives. Elle se rendra dans le sud du département dans les prochains jours, toujours pour rencontrer les élus des communes les plus touchées. 

Et bien qu'elle fasse partie des plus touchées, notamment en termes de nombre d'habitants, la commune brivoise se félicite pour la réaction de ses services. Une réaction efficace et rapide, en particulier grâce à son Plan de Sauvegarde, qui « est le meilleur de Haute-Loire », selon Jean-Paul Bringer, élu de Brives et de l'agglomération du Puy. 

Photo par Clara Serrano

L'urgence de la passerelle de la Chartreuse

C'est son rôle : la passerelle en bois qui relie le pont de la Chartreuse à la rive a cédé lors du passage de la Loire ce jeudi 17 octobre.

Mais plus que sa fonction de fusible qui saute lorsque la pression est trop forte, cette passerelle a également un rôle primordial pour un nombre important de riverains qui l'utilisent quotidiennement, et notamment des élèves, pour se rendre au Pôle La Chartreuse.

Alors les élus, conscients de l'enjeu, en font une de leurs priorités. La secrétaire générale les informe d'ailleurs qu'elle va les mettre en relation avec le service national des ponts de secour, qui pourrait leur permettre de bénéficier d'un module métalique provisoire, le temps de réaliser les travaux nécessaires.

Seule une moitié de la passerelle a été retrouvée, l'autre section emportée par le torrent (18/10/2024)
Seule une moitié de la passerelle a été retrouvée, l'autre section emportée par le torrent Photo par Nicolas Defay

En début de réunion, Nathalie Cencic annonce aux représentants de la communalité que la reconnaissance du statut de catastrophe naturelle devrait être prise d'ici à la fin de la semaine prochaine, permettant ainsi aux sinistrés de faire leurs demandes de prise en charge par les assurances. 

En revanche, pour ce qui est du domaine des biens non assurables, notamment la voirie et les équipements sportifs communaux, l'histoire est tout autre.

Alors, installés autour de la table qui sert aussi de lieu de pilotage lors des exercices de gestion de crue annuels, ils font le point sur les dégâts majeurs, et les démarches à suivre.

Un élan de solidarité 

Le maire de la commune, Gilles Delabre, souligne d'ailleurs, avec toute la mesure des dégâts subits par les associations, commerces et particuliers, l'important élan de solidarité qui s'est mis en place à Brives-Charensac.

Il évoque entre autres la situation des terrains de sport et du boulodrome de la plaine d'Audinet : « Il y a eu d'énormes dégâts. C'était un spectacle de désolation. Et puis plusieurs dizaines de personnes sont venues, avec leurs moyens, parfois importants en termes d'engins, pour aider à dégager l'endroit. »

« Et comme par magie, le dimanche, on ne se croyait même plus au même endroit. »

Plus de 10 millions d'euros de dégâts (non assurables)

Au total, sur le département, la secrétaire générale estime prudemment les pertes à près de 10 millions d'euros, « uniquement pour ce qui est des biens non assurables. ».

Cela comprend les voiries et équipements sportifs donc, mais aussi les travaux d'urgence à réaliser sur les cours d'eau, l'enlèvement des embâcles, branchages, troncs, etc. 

POURQUOI N'Y A-T-IL PAS DE STATION VIGICRUE À BRIVES ?

Reprenant les propos du préfet Yvan Cordier, Jean-Paul Bringer, élu de la mairie de Brives et de la communauté d'agglomération du Puy explique que « une station à Brives ne serait finalement pas très utile. C'est au contraire sur celle de Goudet qu'il faut se concentrer, puisque c'est elle qui nous donne des indications ».

Des indications primordiales, puisque le temps entre le pic de crue à Goudet et celui de Brives est d'environ trois heures.

Un laps de temps nécessaire pour d'abord réfléchir, puis prendre les décisions, et agir.

Le léger couac du système FR-Alert

Interrogée sur le sujet, la secrétaire générale reconnait que le système FR-Alert a connu quelques dysfonctionnements. Mais elle assure que ceux-ci sont remontés aux services, et qu'ils devraient justement être utiles à l'avenir, pour des améliorations. 

Si certains riverains n'ont pas reçu d'alerte, ou s'ils l'ont reçue plus tard, elle évoque notamment des problèmes de liaison, sans certitude tout de même. 

 

 

 

 

 

 

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