Inondations, secours à la personne ou encore feux de forêts, ce mardi 14 mars, le préfet Eric Etienne a signé le nouveau Schéma départemental d’analyse et de couverture des risques (SDACR). Un document de plusieurs pages qui précise les dispositions prises et les moyens mis en œuvre en Haute-Loire par le service départemental d’incendie et de secours du département (SDIS) pour protéger des risques.
Les principaux enjeux concernent notamment l’adaptation à l’évolution sociologique de la population, le changement climatique, ou encore l’aménagement du territoire. Pour mieux comprendre comment ces enjeux ont été définis voici un récapitulatif tout en carte des activités opérationnelles des secours en Haute-Loire ces dernières années.
Activité opérationnelle
La présente carte ci-dessous permet de visualiser la répartition du nombre de sorties d’engins sur les 257 communes du département de septembre 2021 à septembre 2022.
L’activité opérationnelle en journée représente 69 % de la sollicitation opérationnelle totale.
À l’ouest, Brioude reste le CIS possédant la sollicitation opérationnelle la plus importante avec 4 à 5 sorties d’engins par jour en moyenne. Les CIS de Langeac et de Saint-Florine ont eux aussi une sollicitation opérationnelle notable avec 2 sorties d’engins quotidiennes.
Au centre, le CIS DU Puy-en-Velay détient la plus forte sollicitation opérationnelle départementale avec en moyenne 14 sorties d’engins par jour. Le CIS de Saint-Julien-Chapteuil se distingue avec 2 sorties d’engins par jour en moyenne. 15 CIS ont une activité assez soutenue avec une intervention par jour. Le CIS de Laussonne, Bellevue-la-Montagne, Saint-Vincent et Chomelix sont sollicités à hauteur de 1à 3 sorties par semaines.
À l’est, les CIS tes que Tence, Saint-Sigolène/Saint-Pal-de-Mons et Velay-Semène sont sollicités à hauteur de 2 fois par jour. 11 CIS interviennent 1 fois par jour et 1 à 3 fois par semaine pour Riotord et Saint-Romain-Lachalm.
Autonomie des CIS (centre d’incendie et de secours)
Le taux d’autonomie d’un CIS est le taux réel de réponse sur son secteur de premier appel en prenant en compte les complémentarités qui permettent une entraide entre deux CIS de proximité. Un taux d’autonomie de 90 % signifie que 9 fois sur 10 le centre répond à la sollicitation opérationnelle.
Globalement, le taux d’autonomie jour est satisfaisant sur l’ensemble du département, en effet 43 % des CIS ont un taux supérieur à 90 %. Cependant, 4 CIS possèdent un taux inférieur à 60 % (Mazet-Saint-Voy, la Margeride, Auzon et Champagnac-le-Vieux).
À l’ouest, les secteurs de la Margeride et de Champagnac-le-Vieux sont en difficulté afin de répondre à la sollicitation en journée malgré une faible volumétrie d’interventions. De plus, les CIS de Lavoûte-Chilhac, Saint-Ilpize, et Saint-Georges/Mazeyrat ont un taux d’autonomie journée inférieur à 80 %. Leur proximité géographique représente une certaine vulnérabilité de complémentarité avec un report d’activité sur les CIS de Brioude et Langeac.
Au centre, les CIS du Puy-en-Velay et Allègre ont un taux d’autonomie supérieur à 95 %. Les CIS de Laussonne, Loudes et Saint-Vincent ont un taux inférieur à 80 %.
À l’est, 10 CIS possèdent un taux d’autonomie supérieur à 95 % les vulnérabilités se trouvent au niveau des CIS de Beauzac et Tiranges. Les CIS du Mazet-Saint-Voy a lui un taux inférieur à 60 % malgré la complémentarité avec Fay-sur-Lignon et le Chambon-sur-Lignon.
Activité opérationnelle du SSSM (Sérvice de santé et de Secours Médical)
Cette carte permet la visualisation en couleur de dégradé vert et la répartition de la sollicitation opérationnelle des infirmiers sapeurs-pompiers (ISP) et des médecins sapeurs-pompiers (MSP) par commune. On retrouve aussi leurs implantations au sein des 58 unités.
À l’ouest, la sollicitation médicale et paramédicale reste faible du fait de la proximité du SMUR de Brioude et le manque de ressources sur certain secteurs. La présence de ressources ISP et MSP influe de manière importante sur la sollicitation opérationnelle au niveau du secteur de Langeac et Saugues.
Au centre, le maillage territorial est plus dense et permet une couverture plus paramédicalisé sur ce groupement.
À l’est, la présence d’une forte ressource en ISP et MSP permet de répondre à la sollicitation opérationnelle. L’éloignement du SMUR (service mobile d’urgence et de réanimation) du centre hospitalier Émile-Roux influe directement sur le besoin paramédical des interventions.
Répartition des interventions VLS (véhicule de liaison Samu) SAMU 43 et SAMU 42 par commune en 2021
À l’ouest, le SMUR de Brioude couvre l’ensemble du secteur avec une activité soutenue à Brioude et dans une moindre mesure sur le secteur nord-ouest. Le SMUR de Brioude couvre un grand territoire en partie rural.
Au centre, l’implantation centrale du SMUR du Puy-en-Velay lui permet une projection plus aisée. La majorité des interventions ont lieu sur le secteur de l’agglomération du Puy. Cependant, les délais d’intervention en secteur plus ruraux peuvent être plus importants.
À l’est, le SMUR 42 intervient en complémentarité du SMUR du Puy-en-Velay avec en moyenne 150 interventions par an. De plus le SMUR 42 utilise un vecteur aérien avec HELISA 42 (hélicoptère du SAMU) projetable sur l’ensemble du département et particulièrement l’est de celui-ci. Concernant les moyens aériens, le SDIS peut également demander le concours d’un hélicoptère de la sécurité civile avec les Dragon 63 ou 69 et en période estivale le Dragon 48.
Permanence des soins
La permanence des soins représente l’organisation de l’offre de soins libérale et hospitalière qui permet de maintenir la continuité de l’accès au soins. Elle permet de répondre aux demandes de soins non programmés par des moyens structurés, adaptés et régulés.
Cette carte permet la visualisation de l’offre de soins des médecins généralistes par bassin de vie sur la totalité du territoire départemental et de certaines zones extra-départementales proches au 31/12/2020 selon l’Agence Régionale de Santé (ARS) Auvergne-Rhône-Alpes.
Le bassin de vie du Puy-en-Velay dispose de 4 maisons médicale avec une offre de soins importante.
On constate un faible nombre de médecins généralistes par bassin de vie, avec un maillage territorial mal équilibré démontrant la présence de zones déficitaires telles que : Saugues, Mézenc, Secteur Sud (Cayres et Pradelles), Retournac.
À noter que la permanence de soins est reconnue come une mission de service public (Art L6314-1 du code de la santé publique).