12 jours se sont écoulés depuis que Denis Faynel, agriculteur installé à Ceyssac depuis 1984 a lancé sa cagnotte en ligne.
Sur le site dédié, il écrit un message, s'adressant aux participants, il explique : « Je m’en remets aujourd’hui à vous, afin de sauver ma ferme. Les mots ne sont pas faciles à trouver pour demander de l’aide, mais désormais, je n’ai plus d’autres choix. La hausse continue des charges ces dernières années, fait qu’aujourd’hui, j'ai atteint un seuil financier critique. J’accumule les dettes, et n’arrive plus à refaire surface. J’ai besoins aujourd’hui de 50000 euros. Ils me permettront de payer mes factures en retard, et d’éviter la liquidation judiciaire qui menace désormais mon exploitation. J’ai à cœur de poursuivre mon activité, et de rester auprès de mes bêtes. La retraite partielle à laquelle je pourrais prétendre, ne me permettrait pas de vivre. Je vous remercie d’avance, pour tous vos gestes de solidarités. Quels qu’ils soient. »
« Il me serait impossible de vivre », Denis Faynel
Contacté par Zoomdici, l'éleveur de vaches laitières raconte avoir vu sa situation se dégrader au fil des années, accusant un prix du lait largement insuffisant : « Jusqu'à présent, le prix du lait était fixé à moins de 450 € pour 1 000 litres. Aujourd'hui, ce prix est rehaussé à 475 pour une durée de trois mois, mais c'est trop tard. Il faudrait qu'il soit à 500 €/1 000L minimum pour que l'on puisse s'en sortir ».
Alors pour s'en sortir, justement, il a fixé le montant de sa cagnotte à 50 000 euros, même s'il concède que « 20 000 euros, déjà, permettraient d'arranger beaucoup de choses, de régler les dettes qui se sont accumulées ».
Et de poursuivre : « Ça fait près de deux ans que cette situation dure. Je devrais pouvoir prendre ma retraite, mais il ne me serait impossible de vivre avec le peu de revenus qu'ils me proposent. Alors, je voulais continuer. Mais à cette allure, je ne sais pas si ça sera possible. »
« Ce qui me fait mal au cœur, c'est que cette exploitation est familiale. Elle a appartenu à mes parents, et à mes grands-parents avant eux. »
Sur ses conditions de vie et de travail au quotidien, Denis Faynel explique devoir, en permanence, faire des choix : « Évidemment, on fait toujours attention. On vit comme on peut, pas comme on veut. On essaie d'économiser au maximum, pour s'en sortir. »
Bien qu'il garde toujours, comme priorité, le bien-être de ses bêtes, dont 30 vaches laitières, et des génisses. « J'ai horreur de ne pas soigner mes bêtes, alors je fais toujours ce qu'il faut pour ça. »
À l'heure où nous écrivons ces lignes, la cagnotte du producteur laitier a atteint les 306 euros de dons. Pour soutenir l'agriculteur, via sa cagnotte, cliquez ICI.
