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Avortement et délais dépassés : un nouvel espoir pour les femmes précaires

Par Clara Serrano , Mise à jour le 24/09/2024 à 15:30

Le 28 septembre se tiendra la journée internationale pour le droit à l'avortement pour toutes les femmes et dans tous les pays. L'occasion pour le Planning familial du Puy-en-Velay de mêler art et solidarité pour briser les tabous et apporter du soutien à celles qui en ont le plus besoin. 

220 000 avortements sont pratiqués chaque année en France. Un droit que la France a fait entrer dans sa Constitution en février dernier. Pourtant, l'association du Planning familial se montre toujours méfiante. 

« Nous nous en réjouissons, mais nous devons toutefois rester vigilantes, le droit peut être entravé par les manques de moyens qui touchent les centres pratiquant les IVG et les médecins faisant valoir leur clause de conscience », communique le Planning familial

Et de poursuivre : « La lutte n’est jamais finie pour tous les états interdisant l’IVG, menaçant gravement les droits des femmes. La menace de l’élection de Trump aux élections américaines du 5 novembre et le risque de voir interdit l’IVG sur tout le territoire américain… »

Alors pour tenter de sensibiliser le bassin ponot, la structure organise cette année, à l'occasion de la journée internationale pour le droit à l'avortement, un ciné-débat, avec le film de Jaione Camborda : "O Corno, une histoire de femmes". La séance est programmée au Ciné Dyke du Puy le 27 septembre à 18 heures.

Petit rappel du contexte

Pour rappel, la légalisation de l'avortement en France ne date que de 1975.

Heureusement, depuis, les pratiques ont évolué, et des avancées dans la prise en charge ont été légiférées mais, selon l'association, « leur mise en place reste insuffisante, et le principe de ce droit est remis en question ».

Dans un contexte où 35 % des femmes ont avorté au moins une fois dans leur vie, l'organisme s'est donc donné pour mission (entre autres), de défendre ce droit acquis durement, et d'accompagner les femmes qui y ont recours. 

En 2025 seront célébrés les 50 ans de la loi Veil légalisant le droit à l’avortement, une loi gagnée de hautes luttes… Une loi encore incomplète pour l'association, qui considère que « grâce à laquelle des milliers de femmes en France ont pu interrompre une grossesse non désirée, également et sans risque pour leur santé ». 

Un film pour inspirer la solidarité

Le film, paru en salles en mars 2024, prend place en 1971, au cœur de l'Espagne franquiste.

Il relate l'histoire d'une femme qui, malgré l'interdiction d'avorter, décide d'aider les femmes qui le souhaitent à interrompre leur grossesse de manière à éviter les conditions dramatiques des avortements clandestins.

« Une femme décidée à interrompre sa grossesse le fera au péril de sa vie », rappelle l'association.

L'association explique par ailleurs que, y compris en Haute-Loire, « les difficultés existent, notamment l'éloignement des centres de santé, et surtout le tabou inhérent à l’avortement qui reste encore puissant. Le sentiment de honte et de culpabilité est souvent ressenti aujourd’hui par certaines femmes se retrouvant dans cette situation ». 

Alors pour poursuivre sa mission et continuer d'aider les femmes qui se retrouvent en délais dépassés (en France pour toute grossesse au-delà des 14 semaines), le Planning familial de Haute-Loire a décidé de lancer une caisse dédiée. 

« Ceci reste encore un frein au droit à l'IVG en France »

À leur demande, l'association oriente vers l'Espagne ou les Pays-Bas pour pouvoir réaliser cette interruption volontaire de grossesse en toute sécurité. Il faut alors payer l'intervention, mais aussi les frais de déplacement, et ceux d'hébergement.

Alors outre l'épreuve physique, mentale et sociale que représente l'avortement, le financier se pose aussi souvent comme un obstacle pour les femmes déjà en difficulté.

C'est pourquoi le Planning familial lance cette année une cagnotte en ligne qui permettra d'aider en urgence, toute personne en situation de délais dépassés n'ayant pas les moyens d'avorter à l'étranger.

« Car aucune femme en 2024, ne devrait se voir obligée de continuer une grossesse si elle ne le désire pas, notamment par manque de moyens. »

Pour retrouver la cagnotte, CLIQUEZ ICI 

 

 

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