Mise à jour : un report d'une semaine
Les élections régionales et départementales auront bien lieu en juin mais une semaine plus tard que prévu.
Décision du gouvernement largement approuvée ce mardi par l'Assemblée nationale, notamment les députés en Marche, Républicains et socialistes.
Un "Monsieur ou Madame élections" va être nommé prochainement pour établir un protocole sanitaire.
39 000 nouveaux cas positifs ont été dépistés ce mardi en France.
Le nombre de patients Covid en réanimation rejoint désormais le niveau de la mi-avril l'an dernier, soit près de 6 000 personnes.
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La Haute-Loire est le département de France où les maires ont le plus massivement voté pour le maintien des élections régionales et départementales en juin : près de 84,7 % de "oui" à la consultation éclair (lancée vendredi pour une réponse par SMS ou email d'ici lundi midi) du Gouvernement pour une participation de 66,1 % des élus, soit 170 maires pour 257 communes altiligériennes. Pour 12,4 % en revanche, il faudrait reporter les scrutins (déjà reportés une première fois puisqu'ils devaient se tenir en mars dernier).
> Lire l'article de la Gazette des communes (avec les résultats du vote pour chaque département)
Au plan national, les maires sont 56% à souhaiter ne pas reporter une nouvelle fois ces scrutins (contre 40 % souhaitant le report) avec une participation de près de 70 % des élus.
C'est donc la position que défendra le Gouvernement ce mardi à l'Assemblée à 17h et mercredi au Sénat à 16h30 pour une déclaration suivie d'un débat et d'un vote. Même si la participation a été au rendez-vous, les associations de maires refusent d'endosser la responsabilité morale du maintien ou du report des élections, une décision revenant à l'Etat. Déjà le conseil scientifique avait refusé de se prononcer, laissant le Gouvernement tirer ses propres conclusions.
Si les élections ont lieu en juin
Le conseil scientifique recommande de solliciter des personnes vaccinées avec deux doses, ou au moins testées, pour tenir les bureaux de vote. Une condition quasi impossible à remplir selon de nombreux élus. Les horaires d'ouverture des bureaux de vote pourraient être élargis. Ils pourraient aussi se tenir en extérieur...
« Trop perturber des élections est un facteur de froissement qui pousse à l’abstention », Jean-Pierre Marcon
Avant le premier report de mars à juin, sept Conseils départementaux avaient demandé ce délai, mais pas celui de la Haute-Loire. Le président du Conseil départemental de la Haute-Loire avait estimé face à la presse locale qu’il n’était « pas sein pour une véritable démocratie » de reporter des élections. « Trop perturber des élections est un facteur de froissement qui pousse à l’abstention », avait jugé Jean-Pierre Marcon. Selon lui, il n’est nul besoin de faire campagne « à l’américaine » avec des grands meetings. « Les meetings ne servent qu’à prêcher aux convertis, c’est de la vieille politique qui ne devrait plus exister », avait-il lancé, argumentant que les moyens modernes de communication permettent d’atteindre les électeurs, d’autant que « rien n’empêche de faire du porte à porte ».
Jean-Pierre Marcon avait toutefois précisé qu’il se rangerait derrière la décision du premier ministre car celui-ci se repose sur l’avis d’experts en matière de santé publique. À chaque report, son mandat s’allonge encore un peu alors que l’homme politique de 72 ans (élu au Conseil départemental depuis 42 ans et à sa tête depuis près de sept ans) aspire aujourd’hui à se ranger de la politique politicienne tout en continuant à œuvrer pour la société au sens large dans le monde associatif, notamment dans le domaine de l’emploi et de l’insertion, la première condition pour une population sereine selon lui.