Elle est en panne. Depuis plusieurs semaines, la voiture LAPI, pour "lecture automatisée des plaques d’immatriculation", ne circule plus dans les rues de la cité pavée. Le contrôle des véhicules en stationnement payant se fait donc davantage à pied par les agents de police municipale. Une mission qui empêche les policiers de réaliser d’autres tâches comme la surveillance des écoles par exemple.
Dans un contexte d’augmentation des violences en milieu scolaire, une panne prolongée du dispositif pourrait-elle poser un problème de sécurisation des écoles de la commune ? Réponse avec Stéphane Clabaux, conseiller délégué à la sécurité et aux commémorations de la ville.
Vous avez sûrement constaté le retour récent des patrouilles policières à pied dans les rues pour le contrôle des stationnements payants en ville. En cause : depuis plusieurs semaines, la voiture LAPI, destinée à la lecture automatisée des plaques d’immatriculation est en panne. L’objectif des collectivités qui se dotent d’une LAPI est de mieux contrôler le stationnement et d’optimiser ou de faciliter le travail des policiers municipaux sur le terrain.
"Le Puy-en-Velay n'est pas une ville dans laquelle on constate beaucoup d'infractions liées au non-paiement de stationnement. On remarque que les gens en général sont très respectueux et paient leur place", a déclaré Stéphane Clabaux, conseiller délégué à la sécurité et aux commémorations, sans fournir de détails chiffrés sur le nombre de contraventions données au Puy.
Un gain de temps et d’agents
"Ce dispositif permet de gagner du temps et mobilise moins de policiers", admet Stéphane Clabaux. Le véhicule équipé flashe les plaques. Ensuite, lorsque le policier rentre au poste de police municipale, il retrouve les plaques flashées enregistrées dans une base de données reliée à celle des horodateurs, et donc du stationnement payant. Ce dernier n'a plus qu'à signaler l'infraction.
"Le principal objectif de ce dispositif est de libérer le personnel pour le dédier à d'autres tâches de la police municipale, telles que la surveillance des écoles, des passages piétons, la mise en place et le respect des arrêtés municipaux lorsqu'il y a des demandes de stationnement pour des déménagements, par exemple."
La panne de la voiture LAPI, un obstacle à la sécurisation des écoles ?
Cependant, la voiture est en panne depuis un certain temps affirme l’élu : "La voiture est un peu vieillissante, ce n'est pas tant la voiture elle-même, mais plutôt ses systèmes et ses logiciels qui présentent un fonctionnement assez aléatoire. Parfois, elle ne fonctionne pas et parfois les agents doivent repasser dans la rue, tant la police que les ASVP."
Pour reprendre les termes de Stéphane Clabaux, "la LAPI permettait surtout de libérer les agents pour d'autres fonctions qu'ils ont à accomplir dans la commune", comme la surveillance des écoles notamment. Une durée prolongée de cette panne d'équipement pourrait-elle alors impacter le travail de sécurisation des écoles par les équipes de police municipales de la ville du Puy ?
Cette question se pose dans un contexte marqué par une augmentation des violences des mineurs et des agressions à l'école ces dernières semaines. Par ailleurs, le Premier Ministre a lancé ce jeudi 18 avril une grande consultation sur la violence des mineurs. Les directeurs de collèges et lycées, les policiers et les parents seront consultés pour trouver des solutions. C'est une réaction face à l'hyperviolence constatée des adolescents.
En déplacement ce jeudi en région parisienne, à Viry-Châtillon, où un jeune homme a été tabassé à mort, Gabriel Attal a évoqué plusieurs mesures à l'étude : il voudrait par exemple que les collégiens du Réseau prioritaire restent dans leur établissement scolaire toute la journée, de 8 à 18 heures. Il est également question d'un placement en internat pour éloigner de leur quartier ceux qui "tournent mal", ainsi que d'une sanction lors du brevet ou du baccalauréat et d'une mention dans le dossier scolaire pour les perturbateurs.
"Je ne pense pas que cette panne impacte nos services dans leurs autres tâches"
Le conseiller délégué à la sécurité de la ville du Puy rassure : "Je ne pense pas que cette panne impacte nos services dans les autres tâches. Souvent, nous sommes en lien avec le commissariat de police et nous effectuons fréquemment des interventions et des contrôles en commun. Il y a vraiment un échange fluide entre les services, et chacun se transmet les informations et les secteurs."
Remplacement ou réparation à l’étude...
La municipalité confie travailler sur des réparations ou éventuellement sur un remplacement du dispositif LAPI actuel : "Des discussions sont en cours, car tout cela a un coût, nous sommes en train de voir. Il faut consulter la société qui gère cela et voir aussi si on change de logiciel", a conclu Stéphane Clabaux pour Zoomdici, sans donner plus de détails.