Après les mobilisations pour le revenu paysan, "les attentes restent fortes" confirme Virginie Waucquier, secrétaire du syndicat et productrice de petits fruits à Ceyssac :
"L’agriculture est le seul secteur où il y a structurellement de la vente à perte. La loi EGALIM qui continue à reposer sur le bon vouloir des industriels ne l'empêche pas. L'État va-t-il enfin interdire l'achat de nos produits agricoles en-dessous du prix de revient ou continuer à protéger les profits des dirigeants et actionnaires de l'agro-alimentaire et de la grande distribution ?", s’impatiente Adrià Gomez, porte-parole et éleveur ovins à Vezezoux.
"Faute d’une plus juste répartition et d’un plafonnement des aides PAC à l’actif, faute de régulation des marchés, il faut produire toujours plus, s’agrandir, investir… Au détriment de notre santé et de notre vie de famille", déplore David Chamard, éleveur laitier à Saint Christophe sur Dolaison.
La Confédération paysanne réclame aussi la suspension immédiate de toutes les négociations d’accords de libre-échange, dont celles sur le Mercosur. "Sinon, c’est la guerre de tous contre tous", a lâché Olivier Vacheron, éleveur ovins à Saint-Vénérand. "Il est temps au contraire d'harmoniser vers le haut les droits sociaux et environnementaux, de préserver les biens communs", a t-il ajouté.
"Paysan est un métier d’utilité publique" conclut Marian Duvert, maraîcher à Beaulieu.