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Crues : le pire est derrière, mais le risque persiste
Après une journée plus que chargée, les sapeurs-pompiers, le préfet Yvan Cordier, la présidente du Département Marie-Agnès Petit et le député Laurent Wauquiez se sont réunis pour un bilan des crues sur le département. On fait le point.
Si les premières alertes ont été données autour de 3 heures du matin ce jeudi 17 octobre, c'est un épisode particulièrement surprenant qui s'est déroulé ce jour, sur une grande partie de la Haute-Loire.
Contrairement à de nombreuses prédictions, l'épisode Cévenol a entraîné d'importantes crues de la Loire et du Lignon, avec au fil de la nuit, puis de la journée une élévation du niveau des cours, et une intensification des risques à la fois matériels et humains.
Pour Vincent Rodier, expert météorologue du SDIS 43, le pic de la crue de la Loire est passé à 14 heures à Coubon, à 20 heures à Bas-en-Basset.
Le pire semble donc passé.
Mais la prudence reste de mise
Face à des cellules orageuses persistantes, les sapeurs-pompiers et les acteurs de la sécurité du département restent méfiants. En effet, les orages entrainent des phénomènes non seulement plus intenses, mais aussi plus difficiles à anticiper.
Pour Vincent Rodier, « normalement, le risque d'un deuxième pic est écarté. Par contre, les crues pourraient se maintenir sur le secteur de Bas-en-Basset à cause des pluies qui se poursuivent ».
Mais il ajoute que ce n'est que « aux alentours de minuit, on devrait être fixés sur la journée de demain ».
Un évènement à mi-chemin entre 2008 et 1980
Pour l'heure en tout cas, la crue de ce 17 octobre restera marquée dans les esprits, au même titre que celles de 2008 et 1980 puisqu'elle se situe, selon le spécialiste météo du SDIS, à mi-chemin entre les deux, en termes de hauteur des crues.
En effet, si Vincent Rodier prend en exemple le pont de Brives-Charensac, il détaille : « En 1996, la Loire a été curée d'environ 3 mètres de profondeur. C'est pourquoi on a l'impression qu'elle n'est pas plus haute qu'en 2008. Mais en réalité, c'est le cas sur plusieurs secteurs. À Brives, on a plus de 2 mètres de plus qu'en 1980. Pareil à Goudet. »
En somme, la crue est comparable à celle de 1980 sur le tronçon Loire Velay ; à celle de 2008 sur celui du Lignon, et anecdotique sur celui du Bas-Allier, peu impacté.
Tous les personnels du département engagés
Au total, 570 sapeurs-pompiers ont été mobilisés sur le département, dont 290 étaient spécialement dédiés à la gestion des crues, et 280 aux missions autres.
Ils ont bénéficié de l'usage de 95 engins et de l'hélicoptère Dragon 63 de Clermont-Ferrand. Treize personnes ont d'ailleurs été secourues sur le département.
Plus largement, 100 personnes ont été mises en sécurité, et 53 animaux ont été sauvés.
Malgré l'action rapide et coordonnée de tous les services, une cinquantaine de maisons ont été inondées, notamment à Brives-Charensac, Tence, et au Chambon-sur-Lignon. Quatre entreprises ont été impactées, avec certains salariés mis au chômage technique.
Une recherche reste en cours. Il s'agirait, selon les pompiers, d'une voiture disparue. Les chercheurs ont tenté en vain de déterminer si le véhicule était vide, mais face à l'absence de signalement, l'optimisme est de mise.
Dès demain, la découverte des dégâts
Si le niveau des différents et nombreux cours d'eau de la Haute-Loire devrait diminuer dans la journée de vendredi, l'inconnue reste encore les dégâts qui seront retrouvés après la décrue.
Comme les précédents évènements l'ont déjà prouvé, l'eau est un élément qui peut être extrêmement destructeur, et bien heureusement, pour l'heure les dégâts ne semblent être que matériels.
« Des verbalisations ont été faites et seront faites aux personnes imprudentes »
Le préfet de la Haute-Loire et la présidente du Département Marie-Agnès Petit rappellent enfin qu'il est extrêmement dangereux de s'approcher des cours d'eau dans de telles conditions et soulignent que des verbalisations ont été faites ce 17 octobre, et pourront être faites ce vendredi 18, si des personnes se montrent imprudentes, en déplaçant des barrières, ou en étant un peu trop curieux.
Vos commentaires
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8 commentaires
Et dans 10, 20 ou 30 ans, quand les épisodes climatiques extremes seront d'intensité incomparable avec les phénomènes actiuels, on fera quoi?
Continuons à polluer et à emettre des gaz à effet de serre, à rechauffer la mediterrannée, à accroitre l'intensité des pluie cévenoles, à imperméabiliser les sol en bitumant et goudronnant sans limite!
Sans vouloir défendre le député et la présidente du conseil départemental je trouve que leurs présences étaient parfaitement justifiées. S'ils n'avaient pas été auprès du préfet nombreux auraient été ceux qui auraient déploré cet abandon. Ce sont les finances départementales qui vont permettre les réparations sur les structures qui en dépendent ; et c'est bien au député d'être auprès des sinistrés, d'autant qu'il est encore conseiller régional.
De tout temps il y a eu des crues, et il y en aura toujours, c'est la nature qui commande et non l'homme... Rien à voir avec le "réchauffement climatique", les périodes froides et chaudes de la plannette se succèdent au fil des siècles, rien de nouveau. Entre le 14 eme siècle et le début du 20 eme siècle, Brives à connu 107 crues importantes (Source : Mairie de Brives / reportage de FR3 Auvergne Rhone Alpes du 18/10/24)
Quand arrêtera t on de prendre les écolos pour de doux réveurs voire pour des emmerdeurs ou mieux encore des écoterroristes ?
Le résultat est la ... il est grand temps de freiner, le mur est tout près
Avec le réchauffement climatique qui entraîne une augmentation des nuages, il va falloir évacuer toutes les zone inondables car les assurances ne marcherons PLUS !!!!! Malheureusement l'immobilier dans ce secteur n'aura plus de valeur GRAVE
Etant riverain (évacué) de la Loire en aval de Brives, pour moi la seule chose vraiment questionnante au sujet de cette crue c'est ... l'odeur . Très forte, écoeurante, un peu vaseuse bien sur, mais surtout une odeur prenante d' hydrocarbures ou de produits chimiques .
Une explication ?
Ces mêmes dirigeants qui laissent émettre toujours plus de co2, qui favorisent donc le réchauffement climatique et les évènements météorologiques s accentuer devraient se cacher de honte et se faire pardonner. Il serait temps d instaurer une justice climatique, car c est nous qui allons payer par nos impôts et nos assurances pour les conséquences de leurs politiques irresponsables
Les principaux acteurs lors de crues de fleuves ou de rivières c est le où les maires , le préfet , les pompiers et les gendarmeries , voir la police . Le depute Laurent wauquiez et la présidente de la region n ont rien à faire dans cette réunion de crise