Laurent Wauquiez en opération sauvetage à Boissy Chaussures

Par Clara Serrano , Mise à jour le 04/10/2024 à 17:00

Ce vendredi 4 octobre, Laurent Wauquiez est en déplacement sur le département de la Haute-Loire, pour rencontrer le patron et les salariés de Boissy Chaussures (à ne pas confondre avec Chaussures Boissy), visiter l'usine et apporter son soutien à l'entreprise menacée de fermeture. 

Attention, Boissy Chaussures n'est pas Chaussures Boissy

Prudence aux mal entendus, il existe deux entreprises de chaussures portant le nom de Boissy. Nous parlons dans cet article de l'usine qui confectionne des chaussures à Laussone, et non du magasin de Saint-Julien-Chapteuil.

Alors que le temps est compté pour l'entreprise Boissy chaussures, installée à Laussonne, Laurent Wauquiez, s'est rendu ce vendredi 4 octobre auprès du patron et des salariés. 

« Il faut sauver cette entreprise et cette industrie », « je vais vous aider, faites-moi confiance » et « l'atout de cette entreprise, c'est vous ». Voilà un très bref résumé du monologue d'un quart d'heure prononcé par le député de la 1ʳᵉ circonscription, sous le bruit des machines et l'attention des salariés comme du PDG Yves Poitoux. 

En effet, après une visite de la chaine de production, et un bref échange avec chacun d'eux, il a tenu à les réunir pour s'adresser à eux. 

« On le sait tous, le marché de la chaussure est difficile, tout simplement parce que les gens veulent acheter français, mais au prix du made in China. Maintenant, il faut tout faire pour sauver l'entreprise. Est-ce qu'on y arrivera ? Je ne sais pas. »

Conscient de la difficulté de la situation, et surtout du temps qui presse, l'ex-président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes s'adresse ainsi à eux, avant de poursuivre : « Je ne veux pas vous faire de fausses promesses, mais je vais vous expliquer comment nous allons travailler. On doit réfléchir, à la fois pour vous, car si certains sont proches de la retraite, d'autres ne le sont pas du tout. Mais aussi pour nos enfants : si on ne fabrique plus en France, qu'il n'y a plus d'industrie, on n'aura plus de quoi payer les retraites. (...) On ne doit jamais accepter la fatalité. »

Alors, il rappelle aux employés de l'usine de chaussures son expérience pour venir au secours des entreprises en Haute-Loire, avec les Tanneries du Puy, la Maison Lejaby, etc. et leur demande de lui faire confiance. 

Deux repreneurs « sérieux » en ligne de mire

Un des bras droit du député sur ce dossier, Eric Murgue, confiait d'ailleurs à la presse son sentiment : « J'ai une bonne intuition sur ce dossier. Je pense que c'est ce drapeau français qui peut nous donner des perspectives. »

Après seulement deux semaines de travail sur le dossier, il affirme en effet avoir déjà ciblé 12 repreneurs potentiels, reçu sept réponses, dont deux plutôt positives. Sans vouloir dévoiler de nom pour l'instant, il souligne d'ailleurs que, parmi elles, une est d'ailleurs adressée par une entreprise familiale. Un projet qui semble bien pouvoir séduire Laurent Wauquiez et ses équipes. 

Malgré les risques, les salariés reprennent espoir de voir des repreneurs potentiels. Photo par Clara Serrano

Mettre en avant le savoir-faire local

Eric Murgue est un habitué des dossiers économiques complexes de la Haute-Loire, sur lesquels il intervient en tant que conseiller spécial auprès de la direction générale de la Région, en charge du développement économique, soit pour sauver, soit pour créer des emplois. 

Alors face à la situation de l'entreprise Boissy Chaussures, mandaté par Laurent Wauquiez, il est allé à la pêche aux repreneurs. Et pour cela, il a surtout recherché deux types de profils : une entreprise qui voudrait reprendre l'entreprise telle qu'elle, en relançant la même production ; ou une entreprise qui souhaite reprendre l'entreprise, en utilisant le savoir-faire des salariés pour la faire évoluer, en proposant des produits plus haut-de-gamme par exemple, ou plus divers. 

Il est donc possible que pour survivre, Boissy Chaussures soit contraint d'évoluer dans sa production.

« La Maison Lejaby a accepté d'évoluer, ça leur a permis de garder leur emploi », a enfin souligné le parlementaire, qui ajoute que la collectivité est prête à beaucoup pour convaincre et aider un projet ambitieux. 

L'entreprise va peut-être devoir évoluer. Photo par Clara Serrano

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2 commentaires

ven 04/10/2024 - 17:55

BOF c'est de la com !!!! Grave car il y aussi VALEO 600 salariés de St Florine qui est en difficulté  - Le LR reporte l'augmentation des très petite retraites Révoltant de vivre avec moins de 1000€ par mois !!!!! Comme diminuer le remboursement du médecin SCANDALEUX

ven 04/10/2024 - 17:22

Préparez vos portefeuilles chers contribuables corvéables et malléables à souhait l'ex président de région, devenu à sa demande conseiller spécial et président d'un groupe parlementaire de 47 députés sur 577 est venu essayer de sauver une entreprise avec notre argent

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