Un été à la ferme : l'agriculture... autrement

C'est désormais un dispositif pérenne pour les agriculteurs du département : Un été à la ferme est de retour pour sa 5ᵉ édition consécutive. Créé en pleine crise sanitaire, à l'été 2019, il compte à présent de nombreuses exploitations participantes réparties sur l'ensemble du département, dont 10 nouvelles. 

Élevages ovins, bovins, avicoles, apicoles, ou encore équins, etc. Plantations de fruits, de légumes, de céréales, et autres plantes. Les exploitations et fermes à découvrir couvrent un très large éventail de pratiques.

« Souvent, même nos voisins ne savent même pas ce que l'on fait. »

Au Gaec des Ouches, Sandrine participe depuis le lancement d'Un été à la ferme. Et l'éleveuse de vaches et de chèvres laitières ne compte pas arrêter d'y participer. 

Pour elle, ces visites sont une manière ludique d'informer les riverains comme les touristes sur ce qu'il se passe réellement à la ferme : « Souvent, même nos voisins ne savent pas ce que l'on fait. Alors c'est aussi le cas des touristes. Ils s'imaginent donc des choses, qui sont parfois très loin de la réalité. »

Dans sa ferme, il est possible de venir visiter les installations dans la soirée, lors de la traite. « C'est un moment que peu d'agriculteurs ouvrent à la visite. Mais je me suis rendu compte qu'ils étaient vraiment curieux de voir ça. »

« Tisser un lien avec le consommateur »

De son côté, Sandrine, également agricultrice de vaches laitières, installée à Lavaudieu, participe aussi à Un été à la ferme. Alors qu'elle pratique aussi au quotidien la médiation auprès des enfants, elle a tout de même tenu à faire partie du dispositif. Pour elle, il s'agit avant tout d'une belle expérience, de rencontres, d'éducation. 

« Ces visites, ça permet de tisser un lien avec le consommateur, mais aussi de redorer le blason de l'agriculture. »

En effet, les agricultrices qui présentent cette édition s'accordent toutes à constater la mauvaise image dont sont victimes les agriculteurs. L'un d'elle lance : « Ça nous permet de montrer qu'on n'est pas des méchants, qu'on ne frappe pas nos animaux, et même que c'est plutôt le contraire. »

Elle raconte d'ailleurs, le sourire aux lèvres : « Il m'est déjà arrivé qu'un enfant me demande pourquoi est-ce qu'il n'y avait pas d'étiquette sur la bouteille. » Et elle poursuit que ce sont souvent eux, les enfants, qui poussent les parents ou les grands-parents à poser des questions, à s'ouvrir. 

_{Accessibles gratuitement et sur réservation, les visites sont libres ou accompagnées, selon les disponibilités de l'agriculteur, qui se chargera tout de même de répondre à toutes les questions. Détails à découvrir sur la page Facebook Mon été à la Ferme Haute-Loire.}