Sommet de l'élevage : La chèvrerie d'Eugénie de Sugères primée

Le concours du Fermier d’Or, organisé par la Chambre régionale d’agriculture Auvergne-Rhône-Alpes, se décrit comme "une vitrine des savoir-faire agricoles du territoire". Transformation à la ferme, respect des traditions, innovations, circuits courts et qualité, autant de critères qui pèsent dans la balance de ce palmarès qui regroupe différentes catégories : fromages, produits laitiers, salaisons, charcuteries, miels, mets sucrés ou salés, et une nouveauté 2025, les pains pur blé au levain.

Pas moins de 266 produits fermiers ont été dégustés à l’aveugle courant septembre à Aubière, au siège de Chambre régionale d’agriculture. La remise des prix s'est déroulée au Sommet de l'élevage, ces 8 et 9 octobre 2025.

Trois récompenses pour la chèvrerie d'Eugénie

Et parmi les lauréats, la chèvrerie d'Eugénie, de Sugères (20 min d'Issoire), qui a reçu le 2^e prix pour son fromage pur chèvre affiné 15 à 21 jours grand format, le 3^e prix pour son fromage pur chèvre affiné 5 à 8 jours petit format, et le 2^e prix pour sa tomme pur chèvre.

Eugénie est discrète et souriante, sur son stand, au Sommet, avec ses fromages qui partent comme des petits pains, comme sur le marché de Sauxillanges, les mardis matin et sur celui de Sugères, les vendredis après-midis. 

Des visites de la ferme, et des câlins aux chevreaux 

À Issoire, entre autres, on retrouve ses fromages chez différents revendeurs, à la Maison Houlbert, chez Phil à Fromages, à la fromagerie Souchal, au magasin Biologiquement vôtre. Elle fait également de la vente directe à la ferme, mais pas que. "La chèvrerie est ouverte au public, sur réservation, pour des visites. Le meilleur moment, c'est début mars pour les naissances". Notez-le bien sûr votre agenda, pour câliner les chevreaux, c'est la deuxième semaine de mars. 

Eugénie a lancé cette activité en 2018 et fait tout elle-même, et toute seule. "J'élève les chèvres, j'en ai une cinquantaine." Puis, elle assure la traite, les étapes de transformation du lait jusqu'à l'affinage de son fromage de chèvre, et puis bien sûr, la vente.

Un sacré boulot pour cette passionnée qui se dit une "adoptée" du milieu, n'étant pas issue d'une famille d'agriculteurs, rien ne la prédestinait à s'installer dans la campagne pour faire du fromage de chèvre. Et pourtant, 7 ans après, le chemin est plutôt ensoleillé pour cette jeune fromagère.