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Qi Gao : l’art à la croisée des cultures chinoise et altiligérienne
La finesse et la sensibilité du papier de riz, la délicatesse des pinceaux en poils d’animaux, la douce quiétude des motifs naturels. Voilà les ingrédients incontournables de la peinture traditionnelle chinoise. Oui, mais à cela, l’artiste que nous avons rencontrée ajoute l’originalité de puiser son inspiration en Haute-Loire. Zoomdici est parti à la rencontre de Qi Gao, attachée à son territoire d’adoption autant qu’à sa culture d’origine.
Incongru, le rocher Saint Michel peint sur papier de riz et agrémenté de calligraphie chinoise : « Ce tableau, c’est moi, cela représente bien mon parcours. »
Un parcours atypique : « j'ai dit oui à l’aventure ! »
C’est en Chine que Qi Gao a passé toute son enfance et son adolescence. Puis à l’heure du choix pour ses études, elle opte pour la formation à l’étranger.
« Je n’avais jamais pensé partir aussi loin. Je suis issue de la génération de l’enfant unique, et j'avais alors à peine 19 ans. Mais dans la filière où je souhaitais faire mes études, à savoir l’imagerie 3D, la Chine n’était pas encore au niveau. On nous conseillait d’aller à l’étranger. »
Cela n'a pas été difficile pour moi de choisir : la France, le pays de l'art.
Mais après son arrivée, cet art qu'elle chérit tant doit être un moment mis de côté par manque de temps. En effet, entre l’apprentissage intensif de la langue française, les études un temps en double cursus, puis plus tard la dispense de cours de chinois à l'IUT en parallèle de son métier de dessinatrice en bâtiment, elle n’a pu renouer pleinement avec la peinture que récemment.
« J’ai repris depuis deux ans et ça me fait du bien. J’ai quelques propositions d’expositions. J’apprécie beaucoup. »
Initiée enfant à la peinture traditionnelle chinoise, grâce à son cousin.
« J’ai appris la peinture très petite. À cet âge, ce sont plutôt les fleurs et les oiseaux qui attirent, puis je me suis spécialisée dans le paysage. C’était une activité que je pratiquais en loisir, par plaisir pur, sans pression. C'est devenu une véritable passion pour moi. »
Les motifs de la peinture traditionnelle chinoise se déclinent en trois catégories : les personnages et portraits, les paysages, la faune et la flore. La nature constitue le sujet de prédilection de Qi Gao.
Le Puy et ses alentours sont très inspirants au niveau énergétique.
L'artiste envisage par ailleurs de réaliser une série de peintures sur les lieux incontournables situés aux alentours du Puy.
« Le but serait de finir cette série cette année. »
Le Puy, sa ville d'adoption où elle a passé presque toute sa vie d’adulte.
OÙ RETROUVER LES ŒUVRES DE QI GAO ?
- Médiathèque de Brives-Charensac de fin avril à fin mai
- Médiathèque de Saint-Paulien de mai à septembre (exposition collective)
- La Petite Galerie de Bas-en-Basset de mai à juin
Sans oublier les stages d'initiation à la peinture traditionnelle chinoise et et à la calligraphie à Bas-en-Basset (à venir au printemps) et au Puy-en-Velay (en projet).
« Quand je suis arrivée au Puy, pour mes études, cela a été une très jolie découverte. Je venais alors de Clermont-Ferrand où j’avais passé mes premiers mois en France. Le changement de couleur m’a frappée : de la pierre volcanique noire, on trouve d’un coup plein de couleurs vives sur les façades. J’ai ressenti une immense joie de voir ça. »
Le Puy, elle ne connaissait pas, n’en avait même jamais entendu parler avant d’y arriver.
« Jamais, je n’aurais pensé m’installer au Puy, c’est le destin qui a fait les choses. Maintenant, je pense y rester sur le long terme. Ça fait une dizaine d’années que je suis ici. Les paysages sont beaux, la nature est tout proche, ça me plait bien. J’ai été très bien accueillie. Et j’ai mon travail en tant que dessinatrice en bâtiment. »
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