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" Notre paysage naturel est une chance et ce projet va le ruiner "
Réunis pour le festival "Révolte et vous", les militants de la Lutte des sucs et de nombreuses organisations engagées dans la lutte contre le projet de RN88 sont mobilisés tout le week-end à proximité de la Pénide, à Saint-Hostien.
Lieu symbolique de leur lutte contre la RN88, la Pénide, à Saint-Hostien, se situe au milieu du tracé établi, sur des terres agricoles exploitables.
Stéphanie, militante de la lutte des sucs et membre du collectif depuis trois ans mais aussi Pertuisienne, précise : " Les propriétaires, expropriés depuis de nombreuses années, ont un contrat jusqu’au 30 septembre pour leur exploitation. Nous sommes le 23 et nous ne savons pas ce qu’il adviendra après ça. Ce qui est sûr, c’est que des terres vont être prises à des paysans qui vont être complètement dépouillées. Au total 110 hectares de terres agricoles vont être détruites pour la construction de la route. C’est énorme en Haute-Loire. "
C’est un festival revendicatif mais aussi festif et culturel, avec notamment des concerts, des spectacles, des conférences, des projections documentaires, etc.
La lutte des sucs fait d'ailleurs également partie d’un collectif nommé "La déroute des routes", dont la saison démarrait avec cet évènement. Le prochain aura lieu début octobre pour lutter contre l’A69 entre Toulouse et Castres. C’est donc un projet global contre la construction de nouvelles autoroutes, mais il y a aussi d’autres associations présentes comme Les paysans solidaires, RAFAHL et beaucoup d’autres.
"Cette solution n’est pas la meilleure pour le transport en Haute-Loire"
Entre 1997 et 2007, le projet était porté par l’État puis est abandonné pour différentes raisons dont son coût environnemental et financier. En 2017, Laurent Wauquiez nouvellement élu président de la Région, reprend le projet, dix ans après l’abandon du projet, et autant d’années après que la DUP (déclaration d’utilité publique) ait été terminée. Une date importante puisqu’elle devait être, pour ceux qui avaient été expropriés ,celle d’une possible rétrocession de leurs terrains.
La Région devient alors maitre d’oeuvre de ce projet, qu’elle va financer puis redonner à l’État qui gère l’ensemble des routes nationales. L’État fait donc des économies puisque ce sont les contribuables de la Région qui financent la route.
Quelques années plus tard, en 2019, se lance réellement la mise en place du projet. " C’est pourquoi cela fait environ trois, quatre ans que nous sommes en lutte ", souligne la militante.
Avant d'ajouter : " France nature environnement, avec SOS Loire vivante et l’association des usagers des transports d’Auvergne (Auta) ont alors porté un recours, disant que toutes les alternatives n’ont pas été envisagées et que cette solution n’est pas la meilleure pour le transport en Haute-Loire. Par exemple, aucune alternative sur les transports en commun n’a été prise en compte alors que nous savons que c’est un mode de transport d’avenir. "
"Il s’agit en fait d’un projet des années 1997, établi selon les données de ces années là, sans prendre en compte celles de 2020 ou 2023." Stéphanie, membre de la Lutte des sucs
Des recours en justice
Les recours déposés en 2021 courent toujours. Ils n’ont pas encore été prononcés en raison du temps de la justice. " Cela risque de mettre encore un voir deux ans. Nous sommes persuadés que, sur le fond, nous allons gagner, comme dans beaucoup d’endroits. Mais en attendant, les travaux qui ont commencé sont illégaux et nous craignons qu’ils avancent davantage ", explique Stéphanie.
Elle préfère d'ailleurs garder espoir et souligne : " Les gens qui voient l’avancée actuelle des travaux nous disent que le combat est perdu. Mais non ! Peut-être que 5 hectares seront foutus effectivement. Mais on en aura sauvé 185. On nous dit aussi que l’argent va être gaspillé si l’on arrête le projet. Mais non ! Si 5 millions d’euros sont dépensés, on en aura économisé 495."
Par ailleurs, pour un tel projet, la Lutte des sucs rappelle que des mesures de compensation sont obligatoires. " Celui-ci ne doit ainsi pas commencer tant qu’elles n’ont pas été trouvées. Ici, l’arrêté préfectoral de novembre 2020 a donné le droit de détruire, c’est à dire qu’il a donné le droit de débuter les travaux, même en l’absence de mesures compensatoires, sous condition qu’elles soient trouvées avant la fin. Or il n’y a pas d’espoir. Ils ne trouveront jamais 140 hectares dont 50 hectares en zone humide. "
Un non-sens écologique
" Nous ne sommes pas contre toutes les routes mais nous sommes contre ce projet, vieux d’une trentaine d’années. Il devait répondre à un besoin qui n’est plus si important aujourd’hui. " Stéphanie.
Selon l'organisation, de nombreuses autres solutions pourraient être meilleures que ce projet destructeur.
" Cela va selon moi abimer une ressource touristique très importante dans le département alors que l’on parle de plus en plus de tourisme vert. Notre paysage naturel est une chance et ce projet va la ruiner. On ne peut pas parler de tourisme vert quand une 2x2 voies traverse un tel paysage. "
D'autres conséquences écologiques mais pas seulement sont également craintes.
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14 commentaires
il me semble qu'il y a trois ans une enquête publique fut initiée auprès des personnes directement concernés par cette déviation, les riverains et autre ont donné leurs réponses, avec une tendance au "pou" la déviation. Après je pense que la "balle" est dans le camp des "contres". Nous allons pas perdre notre temps à festoyer dans les champs, nous en perdons assez les matins et soir pour assurer notre travail
Les partisans de la déviation ne répondent jamais quand il est suggéré de faire une route ,certes utile aux riverains actuels ,mais aux dimensions d'une route et non d'une autoroute totalement démesurée dans ce contexte .
Pourquoi ce silence ?
Boire ou conduire, il faut choisir. Soit on préserve les sources et les zones humides, soit on conduit sur une très belle route. Maintenant que les conducteurs soient rassurés, ils pourront toujours boire l'eau de Naussac par exemple ... ou ce qu'il en reste.
300 selon les organisateurs, 30 selon la police....
Ne donnons pas d intérèt a ses gens qui se disent écolo ,moi je dirais plus anarchiste, on peut le voir partout ou ils trouvent un moyen de s opposer a n importe quel projet meme s ils ne connaissent pas le pouquoi du comment du projet .En effet comment se fait il que beaucoup de personnes sont masquer par des foulards .....bizarre .....Heureusement que les forces de l ordres sont la pour veiller ......Faudra t ils en arriver comme sur l A69 , Que le gros du chantier démarre , faut pas croire qu ils auront gains de causes
Je suis extrêmement choqué ! Nous sommes allés faire un tour à ce festival cette après-midi avec nos enfants, mais... barrage de gendarmerie, contrôle des papiers du véhicule et fouille du coffre ! Comme s'il s'agissait de criminaliser toute participation, de faire croire aux riverains qu'il y avait un danger. Pourtant, une fois sur le site nous avons mangé des frites en toute tranquillité. Des moutons qui broutent, des gens qui discutent et débattent : pas de quoi fouetter un chat !
Aujourd'hui, en France, en 2023, on doit donc s'attendre à un contrôle d'identité en se rendant à un événement un tant soit peu politique. Et figurer au fichier des opposants ?
L'intrus me communique qu'au plus fort de la "rave party" il y avait 300 personnes pour une centaine d'organisateurs même si c'est un flop c'est leur baroud d'honneur sans incidences. Par contre avec les contrôles de gendarmerie autour du site certains ne voudront pas revenir. J'espère qu'ils ne seront pas livrés à des actes de sabotage comme ils avaient pu le faire sur des engins de chantier début d'année . Que les travaux continuent ils vont monter en puissance à la satisfaction d'une grande majorité des populations "locales" et des usagers.
Bravo à ces citoyens qui s engagent pour nos enfants, pour notre futur. Bravo à leur courage, à leur organisation, à leur persévérance.
pourquoi certains participent se masque pour ne pas être reconnue,on a honte de se faire prendre en photo par la presse .
Ces personnes qui disent vouloir faire des économies ne se posent pas la question de savoir combien coûte le service d ordre qu ils engendrent pour le pseudo festival
C'est avant tout une lutte politicienne, contre L W, mais pas avec des alternatives réalistes.
Quelle image déplorable de personnes qui se disent eco et qui rentre avec des voitures des camions sur des terrains de l état et qui à leur départ vont tout laisser derrière eux. Moi je suis un habitant du Pertuis et je leur ouvre grand mes portes durant un weekend une semaine pour qu ils comprennent peut-être s ils y arrivent l importance d une vraie déviation et pas d une déviation au rabais
Une nouvelle fois une bien petite minorité composé de 2 à 300 personnages tout au plus incrédules parfois venus d'horizons lointains et politiquement opposés au président de région qui s'opposent à la trés grande majorité de la population locale qui s'est montré enthousiasmé et confiante dans l'aboutissement de ce projet de déviation des bourgs de St Hostien et du Pertuis que les trés proche riverains jugent actuellement trés dangereuse avec la traversée de trop nombreux poids lourds qui leur font vivre l'enfer au quotidien et dont ses opposants contestataires par naïveté ne semble pas avoir pris conscience.
Quel flop ??? ils y avaient plus d’organisateurs que de participants ! Et encore plus de force de l’ordre.
et que dire des festivaliers qui arrachent des filets et piquets, inadmissible et illégal.
Face à cet échec, peut-être vont ils prendre conscience de l’essoufflement de leur lutte face à un chantier bien avancé et souhaité par la majorité des riverains et utilisateurs.C’est ça la démocratie. Y’a plus qu’à remballer les chapiteaux et place aux engins de chantier.