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Malvières : l'Arboretum de Charvols, laboratoire de la forêt de demain ?
L’Arboretum de Charvols à Malvières accueille un projet partenarial de recherche et de médiation scientifique. Au cours des deux prochaines années, de nouvelles expérimentations auront lieu dans ce parc, déjà consacré, à la culture expérimentale d'arbres et d’arbustes. Des études essentielles pour l’avenir de la filière forêt-bois.
À une altitude de 900m environ, à quelques kilomètres de La Chaise-Dieu, au nord de la Haute-Loire, avec une très belle vue panoramique sur la vallée de la Dore, l’arboretum de Charvols a été créé par un groupement d’entreprises en 1993, avec l’implantation de 97 essences (espèce d’arbre) sur 3 hectares. Un lieu parfait pour les passionnés de botanique.
Le site est assez peu connu, et manque de visibilité et est aujourd’hui en train d’être consolidé autour d’une stratégie de développement.
Des arbres pour la forêt d’après le réchauffement climatique
L’Université Clermont Auvergne (UCA), l’Institut National de Recherche pour l'Agriculture, l'Alimentation et l'Environnement (INRAE), la Communauté d’Agglomération du Puy-en-Velay et la Direction des Services Départementaux de l'Education Nationale (DSDEN) signent le premier partenariat labellisé I-Site CAP 2025 en Haute-Loire. La cérémonie s’est dérouler le vendredi 27 octobre à la Mairie de Malvières.
Objectif de cette nouvelle étude : observer les essences qui présentent les meilleures capacités adaptatives face au changement climatique.
Ce partenariat permettra la réalisation de deux projets essentiels qui seront déployés au cours des deux prochaines années. D’abord, la coopération porte sur la conduite d’un projet de recherche autour des capacités adaptatives de certaines essences d’intérêt pour la filière forestière. En effet, l’évolution et les données déjà collectées sur ces essences, plantées en 1993, et donc âgées d’une trentaine d’années, offrent aux chercheurs un matériel leur permettant d’identifier, et donc d’étudier plus spécifiquement, celles qui présentent les meilleures capacités adaptatives face au changement climatique.
Une formation scientifique pour les classes d’écoles primaires
Ensuite, le partenariat permettra également de mener un projet pédagogique adossé au programme 1,2,3 Plant'Haie de la Maison pour la Science en Auvergne, service de l’UCA. L’Arboretum est pourvu d’une collection de haies champêtres aux multiples fonctions qui constitue un outil pédagogique précieux pour communiquer sur les arbres, les arbustes et la biodiversité. Les classes volontaires des écoles primaires du secteur pourront bénéficier d’une formation scientifique et participer à la plantation de haies sur le territoire de l’agglomération.
Selon les initiateurs du projet, « l’ensemble de ce dispositif est essentiel pour l’avenir de la filière forêt-bois dans la mesure où l’impact du réchauffement climatique entraîne d’ores-et-déjà une mortalité chez certaines de nos essences régionales, alors mêmes que la Région Auvergne-Rhône-Alpes est la première région de France en volume de bois sur pied, en emplois pour la filière et en offre diplômante. »
La Haute-Loire était le seul département Auvergnat à ne pas avoir fait l'objet d’un projet partenarial I-Site CAP 2025. C'est aujourd’hui chose faite avec le projet d’Arboretum Expérimental de Charvols.
I-Site CAP 2025, c'est quoi ?
L’initiative I-Site CAP 2025 de l’Université Clermont Auvergne développe des projets expérimentaux de recherche sur le territoire Auvergnat en partenariat avec les acteurs socioéconomiques atour de quatre thématiques :
- Agroécosystèmes durables
- Systèmes innovants pour les transports et la production
- Mobilité personnalisée comme facteur-clé de la santé
- Risques naturels catastrophiques et vulnérabilité socio-économique
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