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L'impact de la manifestation sur la Grande Braderie de Clermont
La onzième journée d'action contre la réforme des retraites, jeudi 6 avril était particulière à Clermont-Ferrand. La manifestation se déroulait pendant la grande braderie de printemps qui permet aux commerçants de la ville d'exposer ses stocks du 5 au 8 avril.
Ils étaient 10 000 selon les syndicats à défiler, jeudi 6 avril, de la place du 1er Mai à la place de Jaude. Pour cette onzième manifestation à Clermont-Ferrand, le décor était un peu différent. Dans les rues autour de la place de Jaude, les commerçants avaient sorti leurs étals à l'occasion de la grande braderie de printemps.
Sur la place principale, les Galeries Lafayette ont décidé de ne pas mettre leurs produits dehors, ce jeudi matin, même chose pour les autres commerçants de la place. Seul Bocage qui vend des chaussures a laissé un petit étal sans crainte : "Il n'y a que des pieds-droits, donc je ne stresse pas trop, les manifestations se passent globalement bien à Clermont", précise la gérante du magasin.
Certains magasins se replient
La boutique Orange en revanche, sur la place, a barricadé ses fenêtres avec des plaques de protection. "Nous avons eu des soucis lors des Gilets jaunes, des dégâts sur nos vitrines. Donc, aujourd'hui, c'est de la prévention, cela nous sert à sécuriser nos stocks et nos employés", explique Maxime Dugnon, le responsable du magasin de Jaude. Les enseignes sur le chemin de la manifestation ont connu le même sort pour la braderie.
Le magasin Elegans est situé 1 boulevard Desaix, juste en face de la préfecture. Un tag "Macron démission" décore d'ailleurs désormais la boutique. "Nous sortions des mannequins dehors, mais lors de la première manifestation il y a eu de la casse, depuis on ne sort plus rien", détaille Huseyin Temel, le patron d'Elegans. Un jour de perdu pour la braderie. "La braderie, c'est encore mieux que les soldes. C'est nous qui allons au contact des clients, les gens voient dehors et rentrent ensuite, alors qu'habituellement, les clients n'osent pas vraiment rentrer dans la boutique", expliquent de nombreux commerçants du centre-ville.
Le principal problème, les transports
Et comme ils ont connu dix autres manifestations, les commerçants connaissent bien le phénomène maintenant. Les bars, restaurants et commerces de bouche font le plein les jours de manifestation, quand la place de Jaude se remplit. "Pour les magasins de vêtements, on doit perdre un tiers de notre chiffre d'affaires sur la journée", détaillent les enseignes de la rue du 11 novembre.
"Ce n'est pas forcément lié directement aux manifestants, globalement, cela se passe bien à Clermont-Ferrand, mais c'est plus lié aux transports", explique Flore Demars, de la boutique Minuit Six. "Les jours de manifestations, on a toujours notre clientèle qui vient à pied, mais pas celle qui doit emprunter les transports, de Chamalières ou de la périphérie", conclut Chloé Duplaix, responsable du magasin l'Univers du rasage, rue des Gras. Toutes les lignes traversant le centre-ville ont été déviées à partir de 9h30 et la ligne de bus 27 n'a pas été assurée par exemple.