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Les cheminots de Retournac appellent Laurent Wauquiez à la rescousse
Déjà le 20 novembre, les cheminots de la gare de Retournac se mobilisaient contre l'annonce de la suppression de deux postes d'agents de circulation par SNCF. Ce vendredi 13 au matin, rebelote. Pour eux, « ce projet est injuste et infondé », et « seule la Région a le pouvoir de l'arrêter ».
C'est la seconde mobilisation en moins d'un mois que les cheminots de la gare de Retournac organisent, pour s'opposer au projet de suppressions de postes de la SNCF.
En bref, ce sont deux postes d'agent de circulation qui sont menacés. Un projet qui représente un danger, à la fois pour l'emploi des personnes concernées bien sûr, mais aussi pour les voyageurs, selon Joris Leclerc, puisqu'il devrait entraîner des retards sur leurs trajets. « Demain, sans la gare de Retournac, et sans agent de la circulation, il n'y aura plus de possibilité d'effectuer des croisements inopinés. Ça signifie que les retards de trains vont s'accumuler d'un train à l'autre et donc être de plus en plus conséquents pour les usagers. Or, on sait que quand le retard d'un train est supérieur à 30 minutes, il n'est pas vraiment considéré comme retardé puisqu'on le supprime », expliquait le cheminot syndiqué CGT en novembre.
Et à terme, le maire de la commune Patricia Goudard craignait, déjà, une fermeture complète.
Davantage de précisions ici :
Silence radio chez SNCF
Joint par téléphone en amont de la mobilisation, Joris Leclerc confiait à Zoomdici : « La dernière mobilisation a été une réussite. Nous étions nombreux et nous avons rencontré notamment madame le maire de Retournac, qui a bien compris les enjeux de ce projet. Une motion de soutien a d'ailleurs été votée à l'unanimité lors du dernier Conseil Municipal, qui s'est tenu le 4 décembre. »
Pour autant, aucune nouvelle du projet de la part de la SNCF, qui le maintient sans même réagir à la mobilisation des cheminots.
« Nous, cheminots de Retournac, n'avons eu aucun contact. On est toujours dans le flou quant à notre avenir. On a rencontré des dirigeants de TER et de l'Infrapole (service de maintenance du réseau, Ndlr) pour avoir leur avis sur le sujet. Mais l'EIC (Établissement infra circulation, Ndlr), qui mène le projet, ne nous a fait aucun retour suite à la mobilisation », explique Joris Leclerc.
« Ce qu'on espère, c'est que les élus régionaux interviennent dans notre sens et mettent le holà auprès de la SNCF parce qu'ils ont un vrai pouvoir de décision dans ce dossier », Joris Leclerc.
Pour cette seconde mobilisation, les cheminots espèrent bien recevoir le soutien d'encore davantage d'élus, et visent en particulier Laurent Wauquiez, ex-président de Région, conseillé spécial d'Auvergne-Rhône-Alpes et député de la première circonscription de Haute-Loire.
« C'est la Région qui a la main puisqu'elle finance en grande partie la SNCF. Alors même si Laurent Wauquiez n'est plus président, il connaît bien le dossier, est déjà intervenu très efficacement, il y a deux ans. Le but sera donc de l'interpeller à nouveau, pour qu'il intervienne en notre sens, avec les élus de la collectivité », détaille-t-il.
En effet, lors du précédent projet de suppressions de postes sur la gare de Retournac, c'est Laurent Wauquiez qui était intervenu et avait permis son annulation.
Via Patricia Goudard, le maire de la commune et conseillère de Laurent Wauquiez à l'Assemblée nationale, les cheminots ont transmis un courrier pour lui demander d'intervenir.
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