Les abattoirs d'Issoire deviennent "Pôle Viande Puy de Dôme"

Un portage public/privé sous forme de Société d'Economie Mixte

Le Département est actionnaire public majoritaire dans ce partage. Les communautés d'Agglo Pays d'Issoire ainsi que Massif du Sancy participent en outre au financement de cet établissement. La partie privée de cette société est constitué d'éleveurs, de bouchers, de négociants et de grande distribution à l'instar de Leclerc Enval. Au total neuf actionnaires soutiennent le projet : Envaldis, la boucherie Taillandier, la Croix des Arbres, l'EARL Chaptou, les établissements Limoujoux, la Ferma Cotsou, Gauthier Frères, la ferme des Lozamies, la SARL Auger.

"Auparavant, nous allions jusqu'à Roanne pour nous fournir. La filière locale est une plus-value pour notre clientèle." le propriétaire de Leclerc Enval, actionnaire privé.

Le propriétaire de Leclerc Enval explique son engagement dans cette cause. "La boucherie a toujours été le fer de lance de notre magasin." La grande surface emploie actuellement 17 bouchers. "Auparavant, nous allions jusqu'à Roanne ; nous sommes persuadés de la plus-value de proposer une filière locale à notre clientèle."

Parmi les clients actuels, on compte 24 éleveurs, 4 bouchers, 1 transformateur. 2200 tonnes de viande par an sont ainsi produites dans cet établissement.

Des éleveurs locaux rassurés par la proximité du lieu d'abattage

 "Cela nous rassure que nos animaux partent à 10 minutes de chez nous."  Amandine Crozatier, gérante de la Ferma Cotsou.

La Ferma Cotsou (actionnaire privé)  élève des porcs à Madriat et à Vergongheon. Amandine Crozatier, gérante, nous explique pourquoi elle a souhaité soutenir ce projet. "Cela nous rassure que nos animaux partent à 10 minutes de chez nous. Il y a une heure précise de passage, les animaux n'attendent pas. C'est moins stressant."

Lionel Chauvin, Président du Département, précise en outre les améliorations pour le bien-être des bêtes. "Auparavant, les animaux passaient d'une zone d'obscurité, à la lumière puis à l'obscurité. Désormais depuis leur arrivée jusqu'à l'abattage, ils demeurent dans l'obscurité afin de limiter le stress."

Le Département prend la main sur un outil historiquement municipal

La remise aux normes a éL'assainissement, les normes incendie, tout a été revu et repensé en un temps relativement restreint pour permettre au Préfet Joël Mathurin, de donner son autorisation d'ouverture. Les salariés anciens et nouveaux , présents le jour de l'inauguration, ont été salués par les différentes autorités ainsi que les équipes du département en la personne du directeur Nicolas Portas, chargé de suivre le projet. 

"Je suis allé faire toc toc chez un copain. Lionel Chauvin m'a tout de suite reçu et m'a assuré de son soutien en demandant tout de même une étude d'opportunité du projet" explique Bertrand Barraud au sujet de la fermeture de l'abattoir en 2023

Bertrand Barraud, maire d'Issoire et président d'API a énoncé un bref historique de ce projet. "Ouverts en 1885 route de Parentignat, les bâtiments ont ensuite été occupés par les ateliers municipaux." Devenus municipaux en 1963, ils ont été ensuite rachetés par la société Tinel en 1992. En octobre 2023, Tinel se désengage et annonce la vente de cette société. Le repreneur ne souhaitant pas racheter la partie abattoirs de la société, les collectivités locales se mobilisent pour trouver une solution. "Je suis allé faire toc toc chez un copain. Lionel Chauvin, au département m'a tout de suite reçu et m'a assuré de son soutien en demandant tout de même une étude d'opportunité du projet." Bertrand Barraud

"Les abattoirs ont été rouverts en septembre 2024 et remis en fonctionnement depuis novembre 2024 avec les ovins, caprins et porcins. Les bovins sont traités depuis le mois de février 2025" explique, Nicolas Portas, directeur territorial chargé du projet au Département.

Des atouts nombreux selon les différents partenaires

Parmi les bénéfices relevés lors de cette inauguration ; une plus-value pour les collèges et lycées qui peuvent proposer une alimentation locale. La loi Egalim devant permettre une alimentation plus saine, durable et accessible à tous, ces nouveaux établissements s'inscrivent pleinement dans cette mouvance. "Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin" était le mot de la fin de cette série de discours ponctué par une invitation à déguster des grillades autour d'un brasero. Agriculteurs, éleveurs, distributeurs, producteurs, fonctionnaires, négociants et élus de tout bord se sont ainsi réunis pour savourer les produits locaux. Ils ont ainsi confirmé le proverbe malgache "Pas de réjouissance sans viande".