La Confédération paysanne de Haute Loire présente sa liste

, Mise à jour le 23/01/2025 à 13:30

Les élections ouvertes depuis le 15 janvier se dérouleront jusqu'au 31 janvier pour la chambre d’agriculture de Haute-Loire. La Confédération paysanne a présenté les premiers noms de sa liste et son programme chez Guy Bremaud et Anna Ballais sur les hauteurs de la vallée de la Desges, dans le village de Madène, commune de Chazelles.

Menée par la tête de liste, Marie-Lise Brice, la liste confédération paysanne a articulé son programme autour de quatre axes.

Militer pour un meilleur revenu

« Il faut des prix réellement rémunérateurs. La révolte qui gronde, dans le monde agricole, c’est le manque de revenus. » Au national, le syndicat milite pour « exiger a minima des prix couvrants les coûts de production en interdisant les surmarges de l’aval (industriel et grande distribution) » et dénonce les accords de libre-échange du type Mercosur. « C’est une concurrence déloyale. En laissant faire, on laisse mourir le monde paysan ici et à l’autre bout de la planète », lançait une candidate.

Faciliter l’accès au foncier

Les candidats sont revenus sur les raisons de leur engagement dans ces élections. À commencer par l’installation, sur un département où « la moyenne des exploitations est de 60 hectares. » Et la tête de liste de poursuivre : « Syndicalement, il y a un travail à mener avec les collectivités pour maintenir l’activité. Notre campagne est orientée vers l’installation et la transmission à tous les niveaux. Il faut favoriser l’installation quelle que soit la structure. Notre territoire se prête à l’installation de petites fermes. On veut que les porteurs de ces projets soient aussi bien accueillis par la Chambre que les grosses reprises. Cela demande des mesures locales. L’accueil, c’est le boulot des chambres d’agriculture. Il y a encore, sur notre territoire, beaucoup de petites fermes à reprendre et ça marche. Cela aide à redynamiser le territoire. »

Adapter les normes

Autre cheval de bataille : les normes. « Actuellement, elles conviennent aux filières industrielles, pas aux petites productions fermières. Mais on n’est pas contre toutes. Nous sommes en faveur des normes sociales et environnementales. Ces dernières servent à préserver les communs », notait un candidat.

Ouvrir la Chambre aux paysans

Il faut ouvrir davantage la Chambre aux paysans. En Haute-Loire les paysans sont nombreux à ne pas bénéficier des aides auxquelles ils ont pourtant droit. Ils n’ont pas idée de ce qui s’y passe, n’ont pas toujours accès aux conseils techniques. Par exemple, pour avoir un accompagnement sur un investissement, il faut atteindre un seuil de 10.000 €. Un tas de choses seraient possibles sans ce seuil… On devrait toujours pouvoir appeler la chambre d’agriculture. Un sujet auquel elle ajoutait aussi celui de la protection sociale. « Il y a beaucoup de colère, à juste titre, sur ce point. Il y a un manque criant de protection sociale ; un agriculteur ne peut pas se permettre d’être malade… et pour l’accompagnement social, il y a des choses que la Chambre peut faire en lien avec la MSA. » 

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