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La chasse aux passoires thermiques est ouverte !
Dans un secteur déjà fortement en difficulté, de nouveaux interdits viennent frapper le monde de l'immobilier. Interdiction d'augmenter les loyers, de construire et bientôt de louer, près de 7,2 millions de logements sont concernés en France, par la guerre contre les passoires thermiques.
Le coup d'envoi de la chasse aux bâtiments non conformes a en réalité été donné le 22 août 2021. À la fin de l'été, la loi Climat et résilience est promulguée. En son sein, une rénovation du système de notation énergétique des bâtiments, le Diagnostic de performance énergétique (DPE), qui attribue à tous les bâtiments, privés ou publics, une note de A à G. Les bons élèves se rapprochent bien entendu du A. Les bâtiments classés en F et G, sont taxées de passoires énergétiques. Et de nombreuses mesures vont venir les sanctionnés à l'avenir.
La situation au niveau local
Bien entendu, les propriétaires de passoires énergétiques ont la possibilité de rénover leurs logements pour rentrer dans les clous. La FNAIM Auvergne a divulgué la semaine dernière les chiffres de son étude en partenariat avec l'Ifop. 47 % des acquéreurs de logements énergivores (classes E, F et G) ne réalisent pas de travaux de rénovation. Des chiffres qui inquiètent le syndicat de l'immobilier, notamment au niveau local. Le Cantal, est par exemple le pire département de France si on en croit les chiffres (25% de logements en G, 19% en F, 30 % en E). Sauf que les températures locales et l'altitude faussent les chiffres.
Pour le Puy-de-Dôme, les statistiques sont dans la moyenne, avec 13 % de logements en G. La Haute-Loire s'en sort bien, avec seulement 9 % de logements en G. Au niveau des communes, on remarque de fortes disparités. 32,3 % de logements avec un DPE F ou G à Montluçon, contre 13,4 % au Puy-en-Velay. Clermont pointe à 18,2 % dans le même secteur, tandis qu'Issoire est un bon élève avec 11 % de DPE F ou G.
7,2 millions de logements concernés en France
D'après le Service de la donnée et des études statistiques, il y aurait 7,2 millions de logements avec une classe énergie de F ou G en France. Prônant l'économie d'énergie, le gouvernement met en avant plusieurs conséquences positives à cette lutte. Moins de difficultés financières pour les ménages, avec la baisse des factures d'énergies, moins de risque sanitaire, des conséquences positives pour le climat bien entendu et une valorisation des bien immobiliers responsables. Des mesures qui entraînent dans le même taux des hausses des matériaux de construction, des hausse des prix du logement à l'achat puis à la location.
Un programme bien précis
Le calendrier strict qui va s'appliquer sur le sujet :
- Depuis 2022, tous les bailleurs ont obligation d'afficher une fourchette de prix de la consommation énergétique annuelle du logement dans les annonces immobilières. Depuis le 24 août 2022, la hausse des loyers des biens classés F et G est interdite.
- En 2023, les logements situés au-dessus du seuil d'indécence énergétique (Consommant plus de 450 kWh.m carrés par an) sont interdits à la location (191 000 logements en France).
- En 2025, les classes G seront interdites (Consommation supérieure à 420 kWh.m carrés par an).
- En 2028, ce sera au tour des location de maisons et d'appartement de classe F.
- En 2034, ce sera au tour de la catégorie E d'être interdit.
Dans un marché de l'immobilier où les taux de crédits grimpent, les matières premières montent et la construction baisse, le dossier des logements interdits à la location ou l'habitation va certainement animer les débats dans les mois à venir.
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