Le rendez-vous a été donné à partir de 10h30 sur la place Cadelade au Puy-en-Velay. Pour ce nouveau round, la mobilisation est en baisse par rapport au dixième acte du 28 mars dernier. Ce jeudi, 7 000 manifestants selon la CGT 43 et 2 400 selon la police ont été recensés.
Le cortège s’est déplacé de la place Cadelade pour remonter le Breuil et le Boulevard Saint-Louis. La foule, a ensuite fait vibrer la rue Pannessac et la place du Clauzel, avant d’emprunter la rue Courrerie, Chaussade et Chèvrerie et revenir à la place Cadelade. Le cortège a fini sa course sur la place du Breuil devant la Préfecture.
La mobilisation dans la rue, a-t-elle encore un rôle à jouer aujourd’hui sur l’adoption ou non de cette réforme ?
« Hier lors de la rencontre entre la Première ministre et l’intersyndicale à Matignon, Élisabeth Borne a refusé de discuter. Il n’y a donc qu’une solution : le rapport de force et ça passe par la grève et la mobilisation », a expliqué Pascal Samouth, secrétaire général du syndicat FO Haute-Loire.
Avec presque toujours son béret sur la tête et son gilet rouge greffé sur le dos, Pierre Marsein, secrétaire général de la CGT Haute-Loire, a assuré « que la mobilisation est toujours nécessaire aujourd’hui. Il faut continuer à dire que l’on ne veut pas de cette réforme et qu’on ne veut pas prendre deux ans ferme. »
L’attitude des syndicats, aurait-elle été la même s’il y avait eu un vote à l’Assemblée nationale ?
« Que cette réforme soit votée ou non, de toute façon, nous sommes contre cette réforme. Maintenant, le fait que cette réforme n’a jamais pu être votée, je ne sais pas si cela a joué sur la détermination des syndicats, mais cela a fait monter la colère de la population, et ça, c’est un véritable problème », a répondu Pierre Marsein.
« S’il n’y a pas eu de vote, c’est grâce aux mobilisations. »
« Qu’il y ait un vote ou non, c’est de partir à la retraite à 64 ans que l’on refuse. Et puis il ne faut pas oublier que s’il n’y a pas eu de vote, s’il y a eu un passage en force, c’est grâce aux mobilisations », a lancé Pascal Samouth.
Quelles sont les portes de sortie aujourd’hui ?
« Il n’y en a qu’une seule aujourd’hui. Il faut que le gouvernement retire son projet de réforme pour discuter d’une autre réforme qui puisse faire un compromis pour les salariés et pour les organisations syndicales. », a déclaré le secrétaire général de la CGT 43 pour Zoomdici.
La décision du Conseil constitutionnel, pourrait-elle changer la donne dans la rue ?
« Obliger les gens à travailler deux ans de plus en mettant le projet de loi de réforme des retraites sur la loi rectificative du budget de la Sécurité sociale (PLFSSR) en utilisant l’article 47.1 pour réduire le temps des débats,...techniquement ce n’est pas justifier. Le Conseil constitutionnel devra en juger. Malheureusement, au sein de ce conseil, il y a aussi des hommes politiques… Si cette réforme est ratifiée, ça ne changera rien pour nous, on continuera à se mobiliser. », a expliqué Pierre Marsein.
« La sortie de crise ne se fera que si la réforme n’est pas adoptée. Sinon, ce sera des mobilisations illimitées jusqu’au retrait », a conclu le secrétaire général du syndicat FO Haute-Loire.