Semaine, et même journée cruciale pour les syndicats qui ne relâchent pas la pression sur le gouvernement depuis le mois de janvier pour le retrait de la réforme des retraites. 8 000 manifestants selon les syndicats et 2 700 selon la police ont été comptés dans les rues du Puy.
En marge, la réforme tant décriée est passée ce mercredi devant la commission mixte paritaire du Parlement. Sept députés et sept sénateurs se sont réunis à huis clos pour tenter de trouver un compromis sur les textes, indispensable pour un vote final ce jeudi à l’Assemblée nationale.
Le cortège s’est déplacé de la place Cadelade en passant par le Boulevard Maréchal Fayolle, par l’Avenue Georges Clémenceau, par l’Avenue Maréchal Foch puis par le Boulevard du Président Bertrand, par l’Avenue André Soulier, par la Cours Victor Hugo, par la place Michelet avant de terminer sa course place du Breuil devant la Préfecture.
Quel avenir pour la mobilisation si la réforme est votée ?
L’avenir de la mobilisation est incertain, alors que le débat parlementaire s’accélère, et pourrait déboucher par l’adoption rapide du texte, si besoin via le 49-3, si le compromis recherché n’est pas suffisant pour être voté par l’Assemblée nationale. Cet article 49 alinéa 3 de la loi permet au gouvernement de faire passer le texte qu’il présente, sans vote.
« On ne redoute pas spécialement le 49.3, mais on ne sera pas étonné s’il est utilisé »
« Le gouvernement a été violent du début à la fin. Ils n’ont rien respecté ! On ne redoute pas spécialement le 49.3, mais on ne sera pas étonné s’il est utilisé. Être déjà dans l’idée de pouvoir éventuellement l’utiliser alors qu’ils ont fait en sorte de ne pas avoir de débats avec les organisations syndicales, c’est un aveu de faiblesse et un déni de démocratie. », a regretté Pierre Marsein secrétaire générale de la CGT Haute-Loire.
« Si le gouvernement passe en force, on peut craindre des réactions moins cadrées et plus violentes »
« On craint le 49.3. On espère qu’il ne sera pas utilisé. C’est un article qui a déjà été utilisé et a plusieurs reprise par le gouvernement, et pour nous, c’est un acte de déni de démocratie. On a élu des députés, c’est aussi pour qu’ils puissent porter nos voix. Si le gouvernement passe en force, on peut craindre des réactions moins cadré et plus violente. Mais on ne l’espère pas… », a lancé Muriel Vignaud, professeur des écoles et secrétaire de la FSU43
La mobilisation et un blocage à Monistrol-sur-Loire
À noter aussi que ce mercredi matin alors que la manifestation se déroule au Puy, une autre action a été menée au nord du département, à Monistrol-sur-Loire. Une trentaine de manifestants ont bloqué le rond-point de la caserne des pompiers, à la sortie de la RN88 sur la route de Sainte-Sigolène pour protester contre la réforme des retraites. L’action de ces grévistes a causé d’importants ralentissements.