Ce mardi 14 mars, les sapeurs-pompiers de Haute-Loire, accompagnés de Marie-Agnès Petit présidente de la Haute-Loire et d’Éric Étienne préfet du département, ont présenté le schéma départemental d’analyse et de couverture des risques (SDACR) 2023. Un document de plusieurs pages qui fixe le cap du service départemental d’incendie et de secours du département (SDIS) jusqu’en 2028.
Les principaux enjeux concernent l’adaptation à l’évolution sociologique de la population, le changement climatique, ou encore l’aménagement du territoire.
« Nous signons aujourd’hui le SDACR, il est donc important d’avoir pu identifier les risques et désormais d’en avoir une réponse opérationnelle. C’est un document stratégique et opérationnel », a assuré Eric Étienne, préfet de la Haute-Loire.
En temps normal, le SDACR est un document révisé tous les cinq ans. Mais compte tenu de la crise sanitaire, le même SDACR était en vigueur depuis 2015. À présent que cette nouvelle version a été signée, débutent les discussions concernant les moyens à mettre en place pour respecter le document.
Pour une intervention, le délai moyen de l’arrivée du premier engin est de 17 minutes et 30 secondes et de 17 minutes et 3 secondes en secours à personnes.
Parmi les points importants de ce dossier : l’organisation des casernes. Le SDIS de Haute-Loire est découpé en trois groupements territoriaux : ouest, centre et est. Le groupement ouest comprend 15 CIS (centre d’incendie et de secours), le groupement centre 22 CIS et l’est 21 CIS. Au total, 58 casernes composent le corps départemental.
« Le temps d’intervention de 17 minutes, c’est extrêmement important. C’est ce que je regarde en priorité. Nous observons aussi, le positionnement des casernes, celui des hommes, des véhicules, et aujourd’hui je sais que notre organisation, notre réponse pour les cinq ans à venir est correcte », a expliqué Eric Étienne, préfet de Haute-Loire.
Plus de camions pour les risques feux de forêt
Une organisation qui doit permettre aux sapeurs-pompiers altiligériens de répondre au mieux aux enjeux des années à venir, à commencer par la lutte contre les feux de forêts. Il est d’ailleurs prévu de poursuivre l’approvisionnement en engins de lutte spécialisés dans ce domaine.
« Nous sommes en train de regarder pour peut-être proposer un autre équipement qui puisse apporter deux compétences en même temps. On les appelle : les Camions Citerne Incendie Mousse (CCIM). Ce sont des camions qui sont équipés de piscine sur le toit et qui permettent par exemple lorsque l’on arrive sur un feu, de poser la piscine et de la remplir d’eau et en même temps d’éteindre le feu », explique Marie-Agnès Petit, présidente du département.
« Aujourd’hui, on a sept Camion Citerne Grande Capacité (CCGC), l’objectif, c’est d’en avoir quinze. »
« Aujourd’hui, on a sept CCGC, l’objectif, c’est d’en avoir quinze. Mais aujourd’hui, on est tributaire des temps de livraison qui se sont rallongés. Il faut attendre au minimum 18 mois pour en avoir un nouveau. L’été 2023 va donc être tendu sur ce secteur de l’équipement, même si tout devrait se normaliser sur les trois ans qui viennent », a détaillé le colonel Frédéric Robert chef du SDIS 43.
À noter qu’en septembre 2022, le SDIS43 a recensé 312 engins roulants à sa disposition.
« On encourage la création de retenues collinaires »
Aujourd’hui, la Haute-Loire compte 14 retenues collinaires sur son territoire. Dans le contexte d’intensifications des périodes sèches et de canicules ces dernières années, le préfet de Haute-Loire encourage la création de retenues collinaires : « Il faut anticiper. Aujourd’hui, les retenues collinaires servent aux agriculteurs et à différentes personnes sur les usages de l’eau. Pour agir mieux et plus vite, j’encourage donc la création de retenues collinaires. Ils seront mis à disposition des sapeurs-pompiers qui pourront naturellement pomper dans les réserves à proximité du risque d’incendie. »
Les CTA et CODIS se renforcent l'été
Les centres de traitement de l'alerte (CTA) et le centre opérationnel départemental d'incendie et de secours (CODIS) réceptionnent les appels d'urgence (112 ou 18) de Haute-Loire et coordonnent les différentes interventions sur l'ensemble du département. Sur ce traitement d’alerte, il a eu une augmentation des sollicitations : 16 000 interventions, soit plus de 11 % d’augmentations en plus. Pour répondre à cette hausse des dispositifs seront et sont déjà mis en place :
« Notre outil de traitement d’appel, qui est le premier maillon de la chaîne de distribution des secours doit être surveillé pour son dimensionnement et sa capacité à traiter les appels, à la fois, dans les délais, mais aussi avec un niveau de qualité de traitement le plus optimal possible. Durant les deux mois d’été, car c'est à cette période qu'il y a une forte hausse des interventions, nous renforçons nos dispositifs par le recrutement de sapeurs-pompiers saisonniers qui vont nous permettre de renforcer cette possibilité de pouvoir traiter plusieurs appels simultanément », a précisé Frédéric Robert chef du SDIS 43