Pour la réalisation de cette étude, 4300 entreprises et établissements d'Auvergne-Rhône-Alpes ont été interrogés par la Banque de France. " L'économie a fait preuve de résilience en 2022 face à la résurgence épidémique et les effets de la guerre russe en Ukraine fin février", établit l'enquête.
Quel bilan pour 2022 ?
D'après le bilan effectué par la Banque de France sur les chiffres d'affaires des entreprises de la Région l'an passé, une progression serait observé sur les trois grands secteurs couverts par l'enquête qui sont : les services marchands ( hausse de 21%), l'industrie (hausse de 12% avec de bonnes performances à l'export de +16%) et la construction (hausse de 8%). " Ces évolutions des chiffres d'affaires doivent être analysées en gardant en tête qu'elles résultent de deux effets : un effet volume, correspondant au nombre de produits ou de services qui ont été vendus en plus ou en moins par rapport à 2021 et un effet prix", détaille la Banque de France dans son étude.
L'étude présente donc des chiffres d'affaires à la hausse en 2022 mais aussi une amélioration du marché du travail avec un renforcement significatif des effectifs dans l'industrie (+2,7%), les services marchands (+5,5%) et la construction (+2,4%). Les difficultés de recrutement ont toutefois continué de se faire ressentir l'an passé dans de nombreux secteurs.
Quelles prévisions et perspectives pour 2023 ?
Selon l'étude publiée par la Banque de France, la croissance du chiffre d'affaires des entreprises industrielles de la Région augmenterait dans presque tous les secteurs, avec une hausse attendue de +5% au global et à l'export. Certains domaines semblent être plus favorables notamment dans la fabrication de produits informatiques-électroniques-optiques (+10%) ainsi que le textile (+9%). L'industrie chimique en revanche subirait une baisse d'1%.
Du côté des services marchands, l'activité évoluerait de nouveau de façon positive mais à un rythme mois important. " La croissance du chiffre d'affaires resterait solide dans les activités informatiques (+9%), l'ingénierie et l'hébergement-restauration (+7%).", détaille l'étude. En revanche, dans la construction, la production serait plus modérée avec une hausse d'environ 2% avec une croissance portée uniquement par le secteur du bâtiment (+4% dans le gros oeuvre et +2% dans le second oeuvre) tandis que l'activité se stabiliserait tout juste dans les travaux publics. "Malgré la succession des chocs d'offre et de demande et un contexte toujours empreint d'incertitudes, les entreprises anticipent un renforcement des effectifs en 2023 dans l'industrie de +2%, dans les services de +2,5%, et dans la construction de + 1,2%.Les investissements se poursuivraient dans les trois secteurs, au même rythme qu'en 2021 dans la construction mais en net ralentissement pour l'industrie", explique la Banque de France.