À Polignac, le projet du centre de tri de déchets Altriom, de construction d'une chaudière environnementale pour faire fonctionner une usine à granulé de bois a provoqué l’inquiétude des habitants de Polignac. Après une première réunion organisée fin juillet, où plus de 300 personnes se sont réunies à la salle polyvalente de la commune, tous ont décidé de créer un collectif contre le projet qu'ils préfèrent eux qualifier "d’incinérateur".
Dans un communiqué de presse, ce jeudi 9 février, Fabien Charreyre, président de la société de tri des déchets rappelle « très factuellement qu’il ne s’agit pas du tout d’un incinérateur mais bien d’une chaudière. C'est la réglementation française, qui fait une différence complète, en tant qu’Installations Classées pour la Protection de l’Environnement, entre un incinérateur dont le but est d’éliminer ce qui y rentre en mélange, et une chaudière, alimentée par un combustible fabriqué avec des matières triées non-recyclables. C’est-à-dire pour notre territoire, une filière de valorisation énergétique permettant de réduire encore les ultimes restants à enfouir. »
Les opposants avaient de leur côté pointé du doigt le manque de communication sur le projet de la part des dirigeants, mais aussi d’avoir fourni des documents « d’une opacité déroutante. »
« L’hystérie collective qui s’est emparée de certains nous a empêché une présentation sereine des choses. »
« Concernant les réactions au projet, que ce soit de la part de quelques élus, du collectif local et de certains médecins, nous rappelons qu’elles sont basées sur un avant-projet sommaire d’une trentaine de pages, que nous avons présenté aux services de l’État mi-2020, pour cadrer l’instruction du projet. Suite à cette réunion de 2020, nous avons fourni un énorme travail d’ingénierie et d’étude qui a abouti au dossier de plus de 600 pages que nous avons déposé en Préfecture mi-2022, et qui est en cours d’instruction. Personne parmi les opposants n’a lu notre dossier puisqu’il n’a pas été rendu public par la Préfecture (cette information peut être facilement vérifiée en Préfecture). Nous sommes donc stupéfaits d’avoir des opposants à un projet qu’ils ne connaissent pas », a répondu le président d'Altriom.
Un courrier seulement signé par les médecins
En décembre dernier, le conseil de l’Ordre des médecins, se déclarait opposé à l’unanimité au projet. Selon eux, cette installation est la promesse d’une grave pollution atmosphérique pour la population de l’Agglomération.
Cependant Fabien Charreyre a révélé et a tenu à préciser que ce courrier était seulement signé par un collectif de médecins et avait en fait été rédigé par un collectif "anti-incinérateur".
« Nous avons sollicité par écrit le Docteur Chapon, Président du Conseil Départemental de l’Ordre des médecins, pour comprendre la position de cette institution citée dans le courrier du collectif. Ce dernier nous a écrit que le courrier signé par un collectif de médecins avait en fait été rédigé par le collectif anti-incinérateur du bassin du Puy-en-Velay et relayé aux médecins pour information », a écrit Fabien Charreyre dans le communiqué.
En clair, le Président du Conseil de l’Ordre a écrit que ses conseillers sont prêts à rencontrer les gérants d’Altriom pour discuter et être tout à fait informés du projet ainsi que des éléments de sécurité mis en place pour la population. « Une explication très claire pourrait alors être diffusée pour le bien de tous », a conclu le Dr Alain Chapon.
Le communiqué du presse ↓↓
COMMUNIQUE DE PRESSE 0902 23.pdf