Le collectif Intifada63, né en mars 2024 sur les réseaux sociaux, est au cœur d’une polémique sur le droit d'expression à Clermont-Ferrand. Zoé, la militante clermontoise membre du collectif vient d'être entendue par le tribunal.
Suite à la publication sur les réseaux sociaux, en mars 2024, annonçant la création de ce collectif, une plainte avait alors été déposée, auprès du parquet, par l’association cultuelle israélite (ACI) de Clermont-Ferrand, en avril.
Conjointement à la plainte, une lettre ouverte adressée au Préfet du Puy-de-Dôme, cosignée par le conseiller départemental d'opposition Sébastien Galpier et Michel Wurm, président de l’ACI, demandait la dissolution du collectif.
Les signataires dénonçaient une apologie du terrorisme, la diffusion d’un slogan considéré comme appelant à la destruction d’Israël « de la mer au Jourdain ».
Verdict le 13octobre pour Zoé
Une enquête de police a alors été ouverte permettant notamment d'identifier, grâce à l'adresse IP de l'ordinateur, une des membres du collectif, Zoé, âgée de 24 ans à ce moment là.
Jugée hier 17 septembre 2025 pour « provocation à la haine ou à la violence à l’égard d’une personne ou d’un groupe, une nation, une race, ou une religion déterminée, en l’espèce la population juive » défendue par pas moins de trois avocats, son sort est entre les mains de la justice, le verdict doit être rendu le 13 octobre prochain.
Ce jugement a été entouré d'une manifestation de soutien, initié par le Collectif 63 pour une paix juste et durable composé de 34 organisations et une cagnotte de soutien à également été créée en ligne pour aider la jeune femme à subvenir à ses dépenses de justice.