C’est un terrible accident qui s’est produit à Saint-Pierre-Eynac ce dimanche 29 janvier vers 7 h du matin. Un incendie a complètement détruit le tunnel agricole de la Ferme des Chibottes. Les 120 chèvres angora qui étaient abritées en dessous ont péri.
L'exploitation d’Alice et Thierry permettait de produire de la laine à partir de ce cheptel de chèvres angora. La laine produite (du mohair) est ensuite envoyée dans une coopérative à Castres qui se charge du lavage, du cardage, du tissage, et du tricotage. Les articles produits sont ensuite vendus à la ferme et sur les marchés.
Dans un post Facebook, Alice Moreau cheffe d’exploitation de la Ferme des Chibottes témoigne de son désarroi face à « un jour qu’elle n’aurait jamais voulu vivre, jamais voulu voir. Cette perte immense. Ce désastre. »
L’envie de continuer
Passionnée depuis toujours par les animaux, Alice a pris ses toutes premières chèvres miniatures en 2016 et ses premières chèvres angoras en 2017. C’est ainsi qu’un projet d’élevage est né...
« Nos principaux revenus provenaient de la laine issue de nos chèvres angoras. Dans un second temps, c’est les mini-chèvres puis les vaches. On commençait à obtenir un début de stabilité financière, mais cet accident… ça détruit, ça coupe les jambes », a confié Alice Moreau pour Zoomdici.
Actuellement, à l’heure de l’écriture de ces lignes, le couple d’agriculteurs est en train d’échanger avec l’assurance pour tenter d’obtenir réparation de cet accident. La ferme est assurée contre le risque incendie nous a précisé Alice Moreau. La chambre d’agriculture et la Direction Départementale des Territoires (DDT) sont aussi venues constater les dégâts, possiblement pour défendre les intérêts de la ferme devant l’assurance.
« Même si l’assurance m’indemnise complètement, cela ne comblera pas la perte financière. La perte émotionnelle...? Je ne vous en parle même pas... », a livré l’agricultrice.
« J’ai envie de remonter un nouveau projet et je dois remonter un autre projet !, lance Alice. Je suis engagée avec des aides dont la clause principale était que je devais me générer un SMIC au bout de 4 ans. Donc je n’ai pas le choix. Sinon je perds tout. On a encore la gnac. Quand on vient de s’installer, on n’a pas envie de s’arrêter aussi vite », a-t-elle conclu
Une cagnotte solidaire
Conséquence de cet accident, les amis du couple d’agriculteurs ont ouvert une cagnotte. Le but : « montrer votre soutien aux jeunes propriétaires de cette ferme et ainsi leur donner le courage de tout pouvoir reconstruire. »
Lien de la cagnotte >ici<