« Les Assises, c’est un moment très important où la parole est donnée à tous les délégués de la section laitière des régions et à tous les producteurs de l’ensemble des départements français », décrit Eric Richard.
Il ajoute : « L’idée est, non seulement, de faire sortir de l’ombre les professionnels du secteur en les encourageant à parler de leurs métiers et de leurs difficultés et, également, de travailler ensemble autour de thématiques afin de confectionner une feuille de route à suivre pour l’année à venir ».
Eric Richard, Président de la section laitière de la FDSEA 43.
Photo par Nicolas Defay
En exemple, cette 4ᵉ édition des Assises du lait a abordé le sujet de la place de la femme dans le monde agricole, ou comment le syndicalisme peut accompagner le développement des organisations de producteurs, ou encore les atouts du fromage au lait cru.
« Ma plus grande désolation aujourd'hui, c'est de ne pas avoir vu la Ministre de l'Agriculture (Annie Genevard) à ces assises ». Eric Richard
La Haute-Loire, mine d’or blanc
D’après les données d’Eric Richard, la Haute-Loire se place sur la première marche du podium auvergnat à propos de la production de lait. « Notre département compte 1 250 producteurs, souligne Eric Richard. Au total, ce sont près de 400 millions de litres de lait qui sont générés chaque année ».
La Présidente du Conseil départemental 43, Marie Agnès Petit, présente aux Assises.
Photo par Nicolas Defay
« Dans cinq ans, la moitié des producteurs de lait vont partir à la retraite »
Le président de la section laitière Haute-Loire soulève aussi le côté revendicatif de l’évènement. « Bien sûr, nous voulons plus que tout que soit considéré à juste titre tous les éleveurs. Leur revenu se doit être à la hauteur du travail fourni. Pour cela, on se bat pour que s’applique la loi Egalim ».
Il termine : « Nous voulons aussi nous emparer du renouvellement des générations car, bientôt, la France sera confrontée à un grave problème en ce sens. Dans cinq ans, la moitié des producteurs de lait vont partir à la retraite. Au vu du contexte, jamais cette carence ne sera compensée. Pour contourner cet abîme à venir, il n’y a pas de secret. Il faut que le métier soit attractif et rémunéré aussi dignement que correctement ».
