Tôt ce mercredi 4 décembre, l'avenue André Soulier a été bloquée au Puy-en-Velay. Un convoi de taxis s'est arrêté devant la Caisse Primaire d'Assurance Maladie (CPAM) pour protester contre la future convention annoncée par la Caisse Nationale d'Assurance Maladie (CNAM).
35 artisans taxis se sont rassemblés dès 6h30 pour exprimer leur "ras-le-bol" et défendre une profession en difficulté. La cause de cette colère : la nouvelle tarification du transport médical proposée par la Caisse nationale d'assurance maladie (CNAM).
"Nous réalisons de nombreux trajets pour des patients malades. Actuellement, nous faisons déjà des remises de 25% dans le cadre d'une convention avec la CNAM. Avec la nouvelle convention en préparation, cette remise passerait à 50%. De plus, le trajet retour ne sera plus pris en charge et nos heures d'attente plus remboursées", a lancé Eric Tavernier, président du Syndicat des Artisans Taxis
"Nous croulons déjà sous les frais : entre les lumières de nos véhicules, l'éco-taxe, le carburant…", râlent plusieurs manifestants dépités. Ils craignent pour leurs emplois, certains étant déjà en grande difficulté.
La nouvelle convention "obligerait les patients à payer", assurent les manifestants.
Les artisans taxis sont aussi inquiets pour leurs clients. Ils estiment jouer un rôle important contre la désertification des zones rurales et expliquent que la nouvelle convention "obligerait les patients à payer", même ceux bénéficiant d'une ALD (Affection de Longue Durée). Selon eux, cela mettrait fin à l'aide qu'ils apportent lors des rendez-vous médicaux.
À noter que les taxis de la Haute-Loire ont participé aux manifestations à Lyon ce lundi 2 et mardi 3 décembre. Un mouvement national est prévu pour lundi 9 décembre. En attendant, les taxis altiligériens sont reçus ce mercredi à la CPAM, puis à la préfecture du Puy-en-Velay, déterminés à exposer leurs problèmes et à défendre la qualité de service qu'ils assurent.