Après deux mois de mobilisation pour le directeur de l'établissement et ses équipes, petit retour en arrière sur les évènements.
Le 5 octobre dernier, un incendie majeur survient sur le toit du lycée du Pôle La Chartreuse, à Brives-Charensac. Malgré l'intervention rapide des sapeurs-pompiers, deux bâtiments sont sinistrés, représentant un total de 900 lycéens et étudiants.
Seulement deux jours plus tard, l'ensemble des écoliers, collégiens, lycéens et étudiants avaient repris leur cursus. La plupart, sur site, et quelques-uns à distance. Si certains lycéens n'ont effectué que deux jours de cours à distance, d'autres y ont eu droit jusqu'à cinq jours après l'incident. Mais pour tous, et en partie grâce à l'expérience de la crise sanitaire, la continuité de l'enseignement pédagogique a été assurée.
À l'occasion des vacances scolaires qui ont suivi, l'équipe pédagogique, élèves actuels ou anciens ainsi que leurs parents, entreprises et collectivités, se sont mobilisés pour tenter de venir en aide à l'établissement, et l'aider à retrouver des conditions d'enseignement adéquates.
Le 4 novembre, à la rentrée des classes, c'est chose faite. L'ensemble des 900 élèves impactés ont repris les cours dans de bonnes conditions, notamment grâce à l'installation de classes modulaires.
Durant deux semaines qu'ont duré les vacances scolaires, et encore durant la semaine suivante, c'est un bal de semi-remorques qui a animé le verger pour installer plus de 80 préfabriqués pour un total de 20 classes, étendues sur une surface de plus de 1 500 m².
Ce mardi 26 novembre, le directeur de l'établissement Jean-François Giraud a enfin convié la presse pour montrer fièrement à quel point la vie et l'enseignement ont pu reprendre au sein du lycée.
« Le dernier module a été posé le 9 novembre. La 1ʳᵉ phase est donc terminée. Désormais, la phase 2 est encours : celle du nettoyage et de la sécurisation des lieux sinistrés. Elle devrait être terminée en fin de semaine, après la fin de toutes les expertises des assurances », détaille le responsable d'établissement.
Il poursuit : « La 3ᵉ phase consistera à évaluer le montant des biens perdus, avant une quatrième et dernière phase de restauration. »
« Ce que je dis aux parents, et je compte m'y tenir, c'est qu'en septembre 2025, le bâtiment du lycée général sera réouvert. »
Pour ce qui est du calendrier, Jean-François Giraud espère bien avoir renvoyé à l'expéditeur la moitié des modules à la rentrée de septembre 2025. Pour cela, il faudra que les travaux du premier bâtiment, le moins impacté, soient terminés. Les entreprises devraient donc poser leurs premières valises à outil d'ici à début avril.
La reconstruction devrait d'ailleurs être assumée en totalité par l'assurance du Pôle.
D'éventuels coûts supplémentaires pourraient venir s'ajouter, lorsque le moment sera venu de réfléchir à d'éventuelles améliorations de la structure. Ce qui est sûr pour l'heure, c'est que le directeur compte retrouver les salles de classes perdues, ainsi que l'amphithéâtre, qu'il considérait comme le "bijou" de l'établissement.
La Région, elle, a accordé un soutien de 200 000 euros qui serviront à la sécurisation du chantier et à la reconstruction.
Laisser le sinistre derrière et se relever
Le temps de souffler et de penser à l'avenir, Jean-François Giraud et ses équipes recevront par ailleurs, ce vendredi 29 novembre, l'ensemble des acteurs qui sont intervenus sur le sinistre : pompiers, anciens élèves et parents, collectivités, entreprises, etc. L'occasion de les remercier pour leur engagement.
Et puis le vendredi 6 décembre se tiendront les portes ouvertes de l'établissement. L'objectif pour le directeur comme pour l'ensemble de ses équipes est de prouver aux parents des futurs élèves leurs capacités à les accueillir dans les meilleures conditions possibles, malgré le sinistre.
« Nous comptons bien accueillir autant d'élèves que cette année à la rentrée prochaine. On ne sait pas encore comment vont réagir les parents qui ne nous connaissent pas. En tout cas, les élèves, eux, nous font ressentir qu'ils travaillent dans un cadre de travail confortable, et que l'incendie est totalement derrière eux à présent. »
Une seule question sur toutes les lèvres : "quelle est l'origine de l'incendie ?"
Si la question de l'origine de l'incendie est sur toutes les lèvres, elle devrait y rester pour un moment puisque, interrogé sur le sujet, Jean-François Giraud affirme qu'il n'en détient pas la réponse.
Bien que les experts aient confirmé qu'il s'agit bien d'un accident, et non d'un acte malveillant, ils évoquent une origine électrique, sans pour autant déterminer s'il s'agit d'un dysfonctionnement des panneaux photovoltaïques ou non. « Tout le monde pense aux panneaux, mais on ne peut pas savoir avec certitude », martèle-t-il.
Pour autant, après une telle expérience, et pour éviter tout risque de récidive, Jean-François Giraud l'affirme : « Nous ne remettrons pas de panneaux photovoltaïques de ce type, c'est-à-dire intégré à la toiture. »
À noter que l'établissement dispose d'autres installations de ce type, installés sur des toits plats, et non directement sur toiture.