Si la chaine de magasins d'ameublement et de décoration belge Casa est présente à Brives-Charensac, c'est de bien plus haut que vient la nouvelle. Plombé par d'importantes dettes, le groupe aux 2 500 salariés est menacé de fermeture. L'incertitude plane donc au-dessus de la tête des salariés Brivois.
Décidément, les grandes enseignes, même les plus implantées dans le paysage français, ne sont pas épargnées par les difficultés financières.
L'info est tombée dans la presse nationale : Capital, le Figaro, Le Parisien, etc. Après Michelin, Auchan, Gifi et beaucoup d'autres, la chaine de magasins Casa est menacée de fermeture, et vient d'entamer une procédure de réorganisation judiciaire.
Dans un communiqué partagé le 5 novembre dernier par la direction, Casa serait placé sous la protection de la justice Belge, où elle a son siège, en raison d'« importants problèmes de trésorerie qui menacent la continuité de l'activité. »
Cette procédure pourrait permettre à l'entreprise la négociation d'un accord avec ses créanciers et donc échelonner ses paiements.
Contactées, les directions du magasin de Brives et de la chaine en France n'ont pas souhaité apporter davantage de précisions.
Un marché touché par une forte concurrence
Alors que d'autres grands groupes sont également menacés par l'importance de leurs dettes, et face à la montée en puissance du commerce en ligne et des magasins "low cost", Casa a déjà fermé ou vendu une bonne partie (environ 10 %) de ses quelque 400 magasins en Europe dans le cadre d'un plan de relance début 2024, destiné à retrouver des finances saines d'ici à 2026.
« En raison de plusieurs évolutions défavorables sur le marché du commerce de détail, la situation de Casa International reste vulnérable (...). Il en résulte d'importants problèmes de trésorerie qui menacent la continuité de l'activité et nécessitent des mesures d'urgences », termine Casa qui compte bien agir pour « sécuriser son avenir ».
En France, le nombre de boutiques devrait passer de 156 à 143 en 2025. À Brives, la franchise installée depuis 2015 se trouve ainsi dans une situation incertaine.
