Moins d'un mois après un incendie qui aura marqué un grand nombre de personnes sur le bassin ponot, le Pôle La Chartreuse se remet petit à petit, et met en place des solutions tant rapides qu'efficaces.
La période de deux semaines de vacances, bien qu'elles n'aient pas été de tout repos, a d'ailleurs permis à l'établissement d'effectuer en toute sécurité les aménagements nécessaires, notamment pour les raccordements électriques et sanitaires.
Dès les prochains jours donc, les premiers élèves auront cours dans ces modules préfabriqués. Et si l'esthétique peut être critiquée, en comparaison avec le bâtiment scolaire, le confort, lui, est assuré : chauffage, climatisation, fenêtres, tableau, vidéoprojecteur, lumière, prises électriques, etc. tout y est.
Un défi logistique
Au total, dix salles de classe trôneront donc au milieu du verger, chacune d'environ 55 m². Soit, quelque 1500 m² au sol, comblés par une cinquantaine de modules, et transportés donc par une cinquantaine de semi-remorques, loin d'être faciles à manœuvrer.
Ce ballet incessant, au rythme de huit semi-remorques par jour, devrait prendre fin d'ici au 8 novembre. Ce qui permet au chef d'établissement d'espérer une reprise totale des cours sur site le 12 novembre, y compris pour les étudiants de BTS, actuellement délocalisés à Corsac.
En somme, ce sont quatre blocs de quatre classes chacun elles-mêmes, faites de quatre modules chacune, qui vont habiller le verger, ainsi qu'un service de vie scolaire, et une salle d'étude.
Un élan de solidarité « témoin de l'esprit La Chartreuse »
Mais « si toutes ces installations sont possibles en un temps si restreint, c'est surtout grâce à la mobilisation des partenaires et entreprises », souligne Jean-François Giraud. En effet, il explique que certaines d'entre elles, compte tenu des délais très courts dont bénéficiait l'établissement, ont modifié leur emploi du temps pourtant bien chargé.
Il n'oublie bien sûr pas de faire remarquer l'importante mobilisation des enseignants, élèves, actuels ou anciens, et leurs parents, qui ont répondu en nombre à l'appel d'aide lancé au lendemain de l'incendie.
« Ce ne sont pas moins de 175 personnes qui ont répondu présent pour nous apporter leur aide. »
Pour porter des dalles, des chaises, des tables ou encore repeindre les murs, etc. toutes les petites mains sont utiles, et surtout, elles sont, pour le directeur de l'établissement, « le témoin de l'état d'esprit de la chartreuse ».
Calendrier chargé pour les prochains mois
Si Jean-François Giraud espère un retour à la normale effectif dans environ 1 an et demi, il pense au mois de septembre prochain pour ce qui est de la réouverture complète du premier bâtiment, le moins impacté.
D'ici là, l'important sera, dès la semaine prochaine, de mettre les lieux endommagés hors d'eau avec l'installation de toits.
Enfin pour ce qui concerne la vie du Pôle, le directeur confirme le maintien des portes ouvertes prévues le 9 décembre, ainsi que celui du cross : « le grand enjeu à court-terme, ce sont ces portes-ouvertes. On va bien accueillir les gens. »