Elle est dans les bouches de nombreux altiligériens ces derniers mois : la météo a parfois été un poids pour les acteurs du tourisme en Haute-Loire cet été.
Si le mois de mai s'est plutôt bien déroulé, on ne peut pas en dire autant des mois de juin et juillet. En effet, avec un temps aussi maussade que la situation politique du pays, il semble que les envies de pleine nature des touristes aient été freinées.
Brigitte Renaud auprès des acteurs touristiques touchés par les crues
Brigitte Renaud, 4ᵉ vice-présidente du Département, déléguée à l’attractivité territoriale, le tourisme, les sports et activités de pleine nature, la culture et le patrimoine, les projets touristiques rapporte d'ailleurs qu'elle se rendra, avec ses collaborateurs, auprès des partenaires touristiques touchés par les crues du 17 et 18 octobre.
Elle souhaite affirmer son soutien et réfléchir avec eux à des solutions pour les aider.
La situation paraissait s'être améliorée en août, avant que le mois de septembre ne se montre pour beaucoup "catastrophique".
Reste-t-il que malgré tout, les meubles ont été sauvés, puisque le nombre de nuitées entre le 1ᵉʳ mai et le 30 septembre a augmenté de 0,8 % par rapport à l'an passé.
Un tourisme de proximité
Les différents acteurs remarquent encore une fois cette année que le tourisme de proximité prévaut dans le département, avec des clients principalement venus de la région Auvergne-Rhône-Alpes pour la clientèle française (82,3 %), et des Pays-Bas pour la clientèle étrangère (13,1 %).
Une tendance qui peut à la fois être un avantage et un inconvénient, puisque plus la clientèle est éloignée, plus elle réserve tôt, et donc moins, elle est sujette à des changements de programme. En revanche, à l'inverse, une clientèle de proximité peut déterminer, presque du jour au lendemain, si elle souhaite ou non se déplacer en Haute-Loire.
Ainsi, pour la saison prochaine, si elle souhaite conserver cette proximité, Brigitte Renaud évoque de nouvelles solutions pour attirer des touristes parfois plus lointains, comme la participation à des salons par exemple, ou la création de campagnes de publicité plus importantes.
La pleine nature comme atout phare
C'est bien connu, la Haute-Loire n'attire pas par ses gratte-ciels, sa tour Eiffel, ses pyramides ou ses grandes étendues de sable fin. Non, le principal atout du 43ᵉ département se trouve plutôt dans son patrimoine, à la fois naturel, culturel et bâti, ses monts, ses cours d'eau, ses spécialités culinaires ou encore ses édifices particuliers.
C'est d'ailleurs ce qui ressort le plus lorsque l'on étude de plus près la fréquentation touristique de cette saison estivale.
Le parcours des Chibottes, le lac du Bouchet, la cascade de la Beaume, la passerelle des gorges du Lignon ou encore l'aire de Champagnac, la base d'Aurec-sur-Loire, l'aide de Lavalette, la voie verte du Velay et le mont Signon (Situé au nord du Mézenc) font partie des lieux les plus visités du département.
Le GR 65 et le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle enregistre, lui, une fréquentation en hausse de 9 % par rapport à 2023. C'est 0,3 % de hausse du côté du GR 70 sur le chemin de Stevenson, et à l'inverse sur la Via Fluvia une baisse de 15 % des piétons, et 12 % des cyclistes.
« Dans ce climat anxiogène, les touristes privilégient leur bien-être, avec des activités et sports de pleine nature, et une démarche de "bien manger" », Brigitte Renaud
Elle souligne d'ailleurs que pour la première fois cette saison, la Route des savoirs-faire a été mise en place et a rencontré un succès satisfaisant. Mais elle termine en précisant que l'innovation permanente est primordiale dans un secteur en constante évolution, et pour continuer d'être attractif.
C'est l'objet de la commission tourisme qui s'est tenue juste après la conclusion du bilan. Affaire à suivre donc, pour connaitre les nouveautés de la saison 2025.