Mardi 3 septembre, l'ensemble des représentants syndicaux de l'Éducation de Haute-Loire (FSU, FO et Unsa) bloquaient leur CSA de rentrée. Ce 13 septembre, date du CSA de repli, la FNEC FP FO de Haute-Loire a choisi de renouveler l'opération. En solo, cette fois.
Il y a plus d'une semaine, les trois syndicats principaux s'étaient mis d'accord pour boycotter à l'unisson leur Comité social d'Administration (CSA) de rentrée, déplorant qu'aucun Premier ministre n'avait encore été nommé.
Ce vendredi 13 septembre, la FNEC FP FO de Haute-Loire sera la seule et grande absente de la réunion qui devrait pourtant ouvrir les discussions autour de la future carte scolaire.
Pour rappel, ces réunions ont pour objet d'ajuster et de déterminer les affectations des élèves dans les établissements selon leur lieu de résidence. Elle induit donc parfois des ouvertures ou fermetures de classe, des nouvelles affectations ou à l'inverse, des suppressions de poste, voire des ouverture, fermetures ou réorganisations d'établissement, etc.
Dans un communiqué, Force Ouvrière alarme : « Le CSA spécial départemental de Haute-Loire qui traite de la carte scolaire se déroule dans une situation d’une gravité inédite. »
« En nommant Michel Barnier comme premier Ministre, Macron, pourtant 3 fois battu, confirme sa volonté de poursuivre et d'aggraver ses politiques d'austérité et de casse sociale pourtant majoritairement rejetées dans la rue comme dans les urnes. C’est dans ce climat que se déroulent les opérations de carte scolaire en Haute-Loire en ce début d’année. »
« Force Ouvrière ne servira pas de caution à l'Inspecteur d'Académie pour mener les politiques de Macron et Barnier contre l'École Publique. »
Plus que la nomination d'un premier ministre, FO réclame celle d'un ministre de l'Éducation nationale, dénonçant une volonté « d'associer les organisations syndicales aux mesures de destruction de l'école publique ».
Le point sur les sigles
UPE2A : Unités pédagogiques pour élèves allophones nouvellement arrivés (pour les enfants ne maitrisant pas e français, du fait de leur récente arrivée sur le territoire)
RASED : Réseau d'aide spécialisé pour élèves en difficulté
AESH : Accompagnants d'élèves en situation de handicap
Les raisons qui expliquent ce second boycott, sont donc les mêmes qu'il y a près de deux semaines. En plus des revendications qui datent déjà de plusieurs semaines, voire de plusieurs mois :
- levée du blocage à l'école de Saint-Germain-Laprade
- ouverture d'une classe à l'école de Vazeilles-Limandre
- ouverture d'urgence de postes de titulaires remplaçants, la situation actuelle étant déjà sous tension avec certaines circonscriptions en manque de personnels
- ouverture de postes d'UPE2A dans les secteurs Yssingeaux/Chambon-sur-Lignon et Brioude
- ouverture de postes de RASED et positionnement d'un maître spécialisé sur la RASED de Monistrol qui n'a pas été pourvue
- recrutement urgent d'AESH
- création de tous les postes nécessaires dans le 1ᵉʳ et 2nd degré
- abandon du choc des savoirs du collège
La FNEC FP FO 43 conclut enfin en appelant les personnels de l'Éducation Nationale à participer aux réunions qui se tiendront prochainement dans les secteurs et les établissements pour discuter de la situation et décider d'actions à mener pour faire aboutir les revendications.