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Plus de 150 personnes réunies au Puy contre "le coup de force de Macron"

Par Clara Serrano , Mise à jour le 07/09/2024 à 15:30

Ce samedi 7 septembre, moins de 48 heures après la nomination de Michel Barnier à Matignon, les différents partisans du Nouveau front populaire (partis, associations et syndicats) se sont réunis au Puy-en-Velay contre ce qu'ils qualifient de "coup de force" d'Emmanuel Macron.

Au total, 150 à 200 personnes ont répondu ce samedi 7 septembre à l'appel lancé nationalement des organisations de jeunesse puis des différents partis politiques du NFP.

Lancé avant même la nomination ce jeudi 5 septembre du nouveau Premier ministre Michel Barnier, cet appel avait pour objet de dénoncer les décisions du Président Macron face aux résultats des dernières élections. Mais ce choix il y a moins de 48 heures n'a pas su rassurer le NFP et la mobilisation s'est maintenue, révoltant même les responsables locaux qui ont pris la parole ce jour, place des Droits de l'Homme au Puy.

« Nous sommes d'autant plus renforcés dans notre envie de manifester, pour appeler au respect des urnes », Laurent Johanny, élu municipal et communautaire d'opposition, membre de Génération.s 

Comme depuis déjà plusieurs semaines, les représentants politiques de la gauche demandent la nomination d'un premier ministre issu des partis du NFP, réclament la reconnaissance d'une victoire lors des dernières élections législatives. 

Présent pour l'occasion ce jour, Laurent Johanny, élu municipal et communautaire d'opposition, membre de Génération.s souligne : « Après la nomination de Monsieur Barnier, avec l'accord du Rassemblement national, nous sommes d'autant plus renforcés dans notre envie de manifester, pour appeler au respect des urnes. » 

Il précise d'ailleurs que les responsables politiques du NFP « censureraient évidemment le gouvernement de monsieur Barnier, qui n'a aucune légitimité des urnes, les LR représentant le 4e parti du Parlement. »

« Il ne faut pas baisser les bras, car ce gouvernement Barnier ne tiendra pas », Laurent Johanny déclarait d'ailleurs dans son intervention publique, portant encore l'espoir d'une nomination de Lucie Castets au poste de Premier ministre. 

« Macron a fermé la porte à toutes nos propositions, pour nommer l'oiseau rare, avec monsieur Barnier, issu du parti des Républicains, qui n'a obtenu que 6 % aux élections », Michelle Chaumet, responsable de la fédération du Parti Communiste de Haute-Loire

Michelle Chaumet, responsable de la fédération départementale du Parti communiste, également présente lors de la mobilisation, évoque, elle aussi, la candidature cette candidature de gauche à Matignon. « Le NFP a proposé le nom de madame Lucie Castets pour la fonction de Premier ministre. Nous étions tous favorables à cette candidature qui aurait permis de répondre à la volonté exprimée par les électeurs aux dernières élections, à savoir l'augmentation su SMIC, le développement du service public, l'abrogation de la réforme des retraites, etc..  »

Elle confirme d'ailleurs la mobilisation du NFP pour le dépôt d'une motion de censure et la demande d'une destitution de Michel Barnier. « Macron doit nommer à ce poste un représentant du NFP, et que les ministres du nouveau gouvernement en soient issus également. »

« L'ancien banquier, expert de l'optimisation fiscale, fait de l'optimisation constitutionnelle », Azelma Sigaux, porte-parole de Révolution écologique pour le Vivant de Haute-Loire.

De son côté, Azelma Sigaux, représentante de Révolution écologique pour le Vivant de Haute-Loire prend la parole devant l'ensemble des personnes réunies (150 selon la police, 200 selon les organisateurs). 

Elle s'attaque principalement à Emmanuel Macron, et à la politique qu'il mène depuis sept ans désormais. « Pour le maintien d'un pouvoir autocratique et pour la préservation du capitalisme mortifère, Macron est donc prêt à tout. prêt à l'autoritarisme (...), prêt à la répression (...), prêt à dire amen aux fascistes, y compris aux plus grands criminels de guerre (...), prêt à s'asseoir sur la démocratie et à mépriser les électeurs (...), prêt aux plus grands mensonges (...), prêt aux plus grands écocides (...), prêt à la casse des droits sociaux (...), prêt à pactiser avec le RN, parti fondé par d'anciens nazis (...), prêt à nommer comme Premier ministre un homophobe, xénophobe, ennemi de l'écologie et des droits des animaux (...), prêt à trouver toutes les failles de la constitution pour s'y engouffrer (...). »

Et de conclure son discours ainsi : « Plus que la destitution de Macron, nous voulons la dissolution du capitalisme et de la Ve République, sans quoi aucun espoir d'une vie meilleure n'est possible. »

« Non, les Droits de l'Homme ne sont pas respectés », Jean-Louis Grenier, président de la section du Puy de la ligue des Droits de l'Homme

Le symbole est fort : le rassemblement du jour prend forme sur la place des Droits de l'Homme, et les membres de la ligue départementale sont, eux aussi, présents. C'est notamment le cas de son président, Jean-Louis Grenier, qui confie à Zoomdici : « Nous avons beaucoup lutté pour éviter que le Rassemblement national n'arrive en tête aux élections législatives, après les européennes, et on se rend compte aujourd'hui que le gouvernement qui nous est proposé se rapproche et est plus ou moins soutenu par ce parti. On exige au minimum le respect de la démocratie dans cette Ve République. »

Il n'exclut pas de se joindre à d'éventuelles mobilisations, et considère d'ailleurs que les Droits de l'Homme de sont pas respectés, « bien que nous soyons dans le pays autoproclamé des Droits de l'Homme, il ne sont pas respectés, par le déni du choix démocratique. »

« Plus qu'une destitution, Emmanuel Macron devrait démissionner. Il n'arrive pas à trouver un Premier ministre, or c'est son rôle. S'il n'arrive pas à faire son travail, alors il doit s'en aller. » Jean-Louis Grenier

Parti politiques, associations et syndicats associés à la gauche se sont mobilisés. Photo par Clara Serrano

Dans les prochaines semaines, de nouvelles manifestations sont donc à prévoir, dans l'attente de la nomination du gouvernement Barnier, mais aussi certainement après. Laurent Johanny concluant d'ailleurs : « Évidemment qu'il faut poursuivre (la mobilisation) face à ce coup de force démocratique. Les organisations politiques, associatives et syndicales y travaillent déjà. »

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