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Les éoliennes sèment à la tempête à la Chabassole

Par Clara Serrano , Mise à jour le 15/08/2024 à 06:00

Le 1ᵉʳ août, l’association « pas d’éolienne à la Chabassole » tenait sa 3ᵉ assemblée générale. Jusque-là, rien d’extraordinaire, nous direz-vous, mais cette assemblée générale a également été le théâtre du vote à l’unanimité d’une motion adressée au préfet. On fait le point.

Créée en 2021, l’association « pas d’éolienne à la Chabassole » répond à la finalisation, sur le territoire communal, d’un projet éolien porté par EDF-Renouvelables. Implanté au cœur de la forêt de la Chabassole, propriété de la commune de Pradelles, le projet constitue une extension du parc éolien déjà existant sur la montagne ardéchoise et comportant déjà une quarantaine de générateurs, répartis sur six communes.

« Nous faisons face, quotidiennement, à des atteintes à nos libertés associatives. »

Interdiction d’affichage, de participation et d’organisation à des évènements, Vincent Minaire, le président de l’association dénonce ainsi les agissements du maire de la commune de Pradelles, Alain Robert, allant même jusqu’à évoquer une certaine agressivité.

Dans sa motion adressée au préfet, l’association détaille : « Depuis sa création, le maire de Pradelles s’applique, avec obstination, et ne supportant aucune contradiction, à entraver l’action de notre association. » Et de poursuivre : « (…) Nous avons eu maintes fois l’occasion de vous alerter sur la teneur de ces atteintes, notamment les 11 août 2022, 9 septembre 2022, 11 octobre 2022, 14 novembre 2022, 17 novembre 2022, 5 mai 2023. »

« Attaques par voie de presse municipale, visant à discréditer notre association et ses membres sans octroi de droit de réponse, exclusion de l’espace public (panneaux d’affichage ou site internet de la commune), exclusion des espaces locaux de discussion et de manifestations, restriction à l’utilisation de locaux municipaux. »

Par la réalisation de cette motion, l’association espère ainsi « attirer l’attention du préfet de la Haute-Loire sur les difficultés qu’elle rencontre », et l’invite à « prendre les mesures relevant de sa compétence pour le rétablissement d’un libre exercice des libertés associatives ».

Pour Vincent Minaire, celle-ci est « la dernière solution », après avoir sollicité le Département : « Anne Schirrer, déléguée de la Défenseure des droits a conclu que monsieur le maire portait effectivement atteinte à nos libertés, mais n’a jamais pu le joindre, portant échec à ses tentatives de conciliation avec le maire. »

« Cette association utilise l'ensemble des moyens de communication municipaux disponibles, et même plus encore », Alain Robert, maire de Pradelles

En réponse à ces accusations, le maire de Pradelles Alain Robert a ainsi déclaré : « Pour ce qui est des locaux communaux, l'association y a accès comme toutes les autres, lorsqu'ils sont disponibles, comme ça l'a été pour leur assemblée générale il y a quelques jours. Elle a également pu publier une tribune publiée sur le bulletin communal. Enfin, pour ce qui est de l'affichage, encore une fois, ils profitent des panneaux communaux. Si leurs affiches ont été arrachées, ce n'est évidemment pas de notre fait, nous ne pouvons pas surveiller chaque Pradelain : il y en a à qui ça plait, d'autres non. »

Il va même jusqu'à dénoncer des affichages qu'il qualifie de sauvages, et contraires au Code de l'Environnement : « Nous sommes en litige pour ces raisons par ailleurs. »

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