Jusque là oubliées, la culture et la consommation du petit épeautre du Velay renait de ses cendres.
Avec des avantages du pré à l'assiette, il a su convaincre les agriculteurs, et gagne petit à petit le coeur des consommateurs. C'est en tout cas la mission que se donne l'association organisatrice de cette 2e fête de la moisson du petit épeautre du Velay.
En effet, la céréale produite essentiellement en Haute-Loire a déjà conquis quelques 400 à 500 hectares de terres, pour environ 200 agriculteurs.
Le petit épeautre, longtemps oublié
illustration épeautre
Photo par DR
Le petit épeautre du Velay est un grain anciennement cultivé sur les terres volcaniques de la Haute-Loire.
Longtemps absent des cultures et des assiettes au profit du blé, plus rentable, il se refait aujourd'hui une beauté, et se sert même de ses origines d'antan pour conquérir le coeur des consommateurs.
Robuste et non modifié génétiquement, il est simple à cultiver, et à consommer.
Une plante facile et complémentaire
Si elle s'est si vite répandue, c'est parce que cette plante présente différents avantages pour l'agriculteur qui la cultive.
Selon Richard Hugon, responsable culture chez Sabarot agriculture, précise : « Pour les agriculteurs, cette plante permet d'effectuer une rotation avec la culture de la lentille verte du Puy, ce qui est très bénéfique pour la santé des sols. »
Puis il poursuit : « Le petit épeautre est aussi très facile à cultiver. On peut presque dire qu'on le plante, et qu'on le regarde pousser. Il n'y a besoin d'aucun intrant, d'aucun engrais. C'est de l'agriculture raisonnée, et pas très loin du bio. »
À noter enfin qu'il laisse un sol très sain, sans adventices (mauvaises herbes), et que la paille de petit épeautre est généralement utilisée pour les bêtes.
Moins de 7 % de gluten
Sarah Faudra, membre de l'association organise souligne un avantage non négligeable pour les consommateurs : « Le petit épeautre du Velay contient moins de 7 % de gluten. C'est beaucoup moins que le blé classique, ce qui permet aux personnes sensibles et légèrement intolérantes d'en consommer. »
Attention en revanche, ce n'est pas le cas des personnes atteinte de la maladie cœliaque.
Sarah Faure et Richard Huguon, ambassadeurs du petit épeautre du Velay.
Photo par Clara Serrano
Il se prépare d'ailleurs facilement, et permet de varier les plaisirs dans l'assiette. Cuit en 10 minutes, il remplace la pomme de terre, les pâtes, le blé, le riz, dans des préparations telles que les gratinettes, les salades, le taboulé, les risottos etc.
