Face au score du RN aux élections européennes et en prévision des législatives à venir, le collectif féministe du 8 mars s’est rassemblé sur la place du Breuil ce jeudi 19 juin. Les organisations syndicales et associations présentes ont déployé drapeaux et arguments pour alerter sur les conséquences d’une possible victoire de l’extrême droite le 7 juillet prochain.
Au cours des différentes prises de parole, le collectif rappelle que tout droit n’est jamais acquis pour toujours. Ainsi sont évoqués des pays européens et d'autres régions du monde où « des droits fondamentaux ont été attaqués parfois supprimés par des gouvernements d’extrême droite », faisant référence notamment à l’IVG, la PMA, la protection face aux violences sexistes et sexuelles.
Et en ce sens le collectif indique que « le Rassemblement National a déjà prévu de supprimer les financements du Planning Familial ».
« Nous devons ces avancées aux luttes de nos ainées, de nos mères, de nos grands-mères et à leurs allié.e.s », choses dont le collectif craint la mise en péril au profit de « projets politiques mortifères ».
Le collectif estime que les politiques de ces dernières années se sont déjà inspirées des idées de l’extrême droite, accouchant de réformes aux conséquences délétères en particulier pour les femmes et les minorités : loi immigration, réforme des retraites, assurance chômage.
Pour enrayer cela et « protéger nos droits et acquis sociaux chèrement conquis », le collectif appelle vivement à faire barrage au RN au cours des prochaines élections.
« L'extrême droite s’attaquera de front à tout le mouvement social. »
Il demande également la prise de mesures en faveur des droits des femmes dans les domaines de la parentalité et de la petite enfance, l’emploi, l’aide à l’autonomie des proches dépendants, la retraite, la lutte contre les violences… Des points de revendication considérés comme « aux antipodes du RN ».
Au-delà de la cause des femmes, ce sont les droits et les libertés de tout un large pan de la population que le collectif est venu défendre : personnes racisées, handicapées, LGBTQIA+, migrants, enfants.
« L’extrême droite au pouvoir […] signerait la fin d’une certaine conception de la démocratie, de l’État de droit et de nombreuses libertés […]. »
