Né à Séoul et adopté par un couple français à l'âge de 7 ans, Pierre Sang est un enfant de Lantriac. C'est sur notre département qu'il a également fait ses premiers pas dans la cuisine, notamment lors de son stage à l'hôtel le Val Vert au Puy.
C’est dans un post Instagram que le chef dévoile la nouvelle le 29 février dernier. Il a ainsi partagé sa grande fierté d'être choisi pour porter la flamme : « C’est avec un immense honneur et une très grande fierté que je vous annonce ma sélection pour porter la flamme olympique des Jeux de Paris 2024. Depuis mon enfance, ma passion dévorante pour le monde du sport et ses valeurs n’a cessé de grandir, devenant un pilier essentiel dans ma vie personnelle et professionnelle. »
Le lieu est confidentiel, mais on connaît la date
Ce sera le vendredi 26 juillet prochain lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques 2024 que le propriétaire de trois restaurants à Paris portera la flamme.
« Je porterai la flamme lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques. C'est un immense honneur, bien que cela engendre aussi une certaine pression, car c'est le jour J. Pour des raisons de sécurité, je ne peux pas divulguer l'endroit exact, mais je peux vous dire que ce sera près d'un petit stade... », confie l’enfant de Lantriac pour Zoomdici.
« Au début, je n'étais pas sûr de vouloir le faire »
« Au début, je n'étais pas sûr de vouloir le faire. Entre le travail et mes enfants, je me suis dit que cela allait rajouter une charge supplémentaire. Cependant, après en avoir discuté avec ma famille, j'ai réalisé que je sous-estimais l'impact national, voire mondial de cet acte. Voir un homme originaire de la Haute-Loire, avec les yeux bridés, porter la flamme olympique, je n'avais pas conscience de la puissance symbolique que cela pouvait avoir. Le regard fier de mes proches, surtout celui de mes parents, m'a convaincu de le faire », a livré le chef franco-coréen.
Ce dernier explique également certains de ses amis ont déjà fait l’expérience, notamment le rugbyman Antoine Dupont (le 17 mai dernier dans les rues de Toulouse) : « Ils m'ont dit que c'était très court, environ 200 mètres. Je compte bien en profiter au maximum. Si ces 200 mètres ressemblent à ceux d’un col hors catégorie, ce sera difficile, mais si c'est comme au mont Mézenc, ça passera... Je l'ai gravi un bon nombre de fois », a ironisé Pierre Sang.
Le sport, la cuisine, la Haute-Loire et Pierre Sang ne font qu’un
Lorsqu'il est arrivé en France, le petit Pierre Sang a rapidement compris l'importance de certains éléments pour s'intégrer à une culture. Le sport et la nature sont des ingrédients essentiels qui lui ont permis de composer la recette de sa vie : « La Haute-Loire, Paris, Séoul, la cuisine, la nature et évidemment le sport sont ancrées dans ma vie et je dirais même dans mon éducation. Du ping-pong, auquel je m'adonnais dans mon enfance, jusqu'au football à Lantriac, le sport a toujours été présent. »
« Mon métier m'a permis de fusionner mes deux passions : la cuisine et le sport. »
Au cours de son parcours, le chef a avoué avoir eu le privilège de rencontrer des personnalités comme Jean-Philippe Gatien, champion de tennis de table ou encore Cédric Pioline, ancien joueur de tennis professionnel : « Mon métier m'a permis de fusionner mes deux passions : la cuisine et le sport. Via de petits événements pour lesquelles je cuisine avec mes équipes, je peux rencontrer des personnalités ».
Pierre a également eu l'opportunité de participer à un stage de préparation olympique il y a plus de quinze ans, où il a pu côtoyer de nombreux athlètes. Des rencontres, des moments de partages avec des gens qui ont la même passion commune pour le sport qui ont amené le chef aujourd'hui à porter la flamme olympique.
« Parmi mes rencontres, j'ai eu la chance de faire du kayak et du canoë dans la Loire aux côtés de Tony Estanguet, triple champion olympique de slalom canoë et désormais président du comité d'organisation des JO de Paris. Pour moi, le sport a toujours été plus qu'une simple activité, c'était une partie intégrante de ma vie, où je me suis souvent senti plus compétent qu'à l'école », termine le cuistot.