"Issoire, ville qui bouge" on entend souvent cela à son propos et on ne peut qu'admettre la multiplicité des événements, culturels, sportifs, solidaires... les commerces qui s'installent, des associations en veut tu en voilà, et surtout des investissements d'ampleur sur la période 2023/2025 : un nouvel hôpital, une nouvelle gendarmerie, une caserne de pompiers, un groupe scolaire Bizaleix tout neuf, un parvis de gare qui fait également peau neuve et sera re-végétalisé, un lycée Murat modernisé et sécurisé, un centre culturel Pomel en cours de réhabilitation...
On pourrait se demander d'où vient tout cet argent ?
"Le plus gros investissement, c'est la construction du groupe scolaire Bizaleix, mais je vous rappelle quand même qu'il n'y a pas eu un investissement de cet ordre là, depuis 50 ans sur Issoire", Bertrand Barraud, maire d'Issoire.
Le maire Bertrand Barraud rappelle qu'aussi "incroyable" que cela puisse paraître, Issoire a la chance de voir nombreuses de ses structures réhabilitées, sur une courte période. "Je l'imaginais bien... qu'à l'avenir, on allait refaire l'hôpital, la caserne des pompiers, la gendarmerie... mais je n'imaginais pas qu'entre 2025 et 2026 tout allait se réaliser !" avant de poursuivre.
"Je suis pragmatique, ce qui est fait n'est plus à faire, et tout cela ne coûte pas au contribuable issoirien. Ce sont des investissements de l'État, de la Région et du Département. Au niveau de la commune, le plus gros investissement, c'est la construction du groupe scolaire Bizaleix, mais je vous rappelle quand même qu'il n'y a pas eu un investissement de cet ordre-là depuis 50 ans sur Issoire.".
Une dette à rembourser sur 10 ans et plus
Pour cette réalisation, la Ville d'Issoire a dû emprunter huit millions d'euros, accompagnée également par des subventions (plus de 3,5 millions) "Vous voyez, on dit que les choses vont mal, mais on va faire le plus gros investissement qui n'a jamais été fait à l'est de la commune", répond le maire, notamment à Laurent Pradier, conseiller municipal d'opposition, qui pointe une dette Issoirienne en hausse, environ 24 millions, avec un ratio de 10,03 (données DGFIP 31 décembre 2023), soit 10 ans de remboursement, au taux moyen actuel de 1,87 %. "On risque d'augmenter ce ratio. Pour une ville bien gérée, on se situe entre 5 et 10", précise l'opposant.
Pas d'augmentation des impôts ni du prix de la cantine pour les enfants
Le budget primitif prévisionnel 2024 prévoit des recettes de fonctionnement supérieures aux dépenses, soit une épargne brute et un autofinancement prévisionnel de 2,7 millions. Une capacité d'autofinancement stable selon le maire, depuis des années, qui permet à la Ville de continuer de réaliser de gros investissements sans négliger ses actions quotidiennes.
Le coût de la restauration scolaire restera le même pour les familles, selon le quotient familial, se félicite l'élu, qui tient à ce que les repas des enfants restent à un tarif parmi les plus bas du département. Les impôts locaux non plus, n'augmenteront pas.
Les subventions aux associations "resteront sensiblement les mêmes".
Des économies par ci
Le Tour de France et sa facture exceptionnelle étant passés, ce sont 160 000 euros qui ne sortiront pas des poches de la commune en 2024. Des économies d'énergies sont notables, 500 000 euros en moins par rapport au budget de l'année précédente; notamment dues, selon Bertrand Barraud, à la baisse de l'inflation, aux équipements leds et aux contrats souscrits par la Ville.
Une baisse significative de la consommation d'énergie devrait se faire ressentir dans les années à venir, avec le réseau de chaleur de la Ville, dont le concept innovant est expliqué dans l'article ci-dessous.
Economies d'énergies certes, mais qu'en est-il de l'eau ? L'opposition a pointé des problématiques non encore traitées par la commune, dont la gestion de la ressource en eau, Issoire étant une ville très sportive, les stades notamment ont grand soif. "On utilise très souvent l'eau du SME. Je voudrais que demain, on puisse récupérer le maximum d'eau sur les toitures, particulièrement sur les gymnases", répond Bertrand Barraud.
Des dépenses par là
Outre le groupe scolaire qui représente sur l'exercice 2024 pas moins de 9,6 millions d'euros à lui seul, d'autres investissements pèsent dans une balance de 20 millions d'euros au total, qui comprend des restes à réaliser de 2023 à hauteur de 640 000 euros.
On compte donc également en 2024, le projet de réhabilitation du centre culturel Pomel, dont l'étude revient à 123 600 euros, la rénovation de bâtiments, notamment des travaux dans les écoles, des travaux d'accessibilité, l'acquisition de matériel informatique et de vidéo protection, la réhabilitation des équipements sportifs, avec la réfection du stade Albert Buisson et du gymnase Murat pour une enveloppe de 375 000 euros, ainsi qu'une étude sur la réfection de la piste d'athlétisme du même stade, (+10 000 euros).
Parmi les dépenses d'investissement on retrouve également les actions culturelles, le patrimoine, les archives municipales, l'entretien des espaces verts et du cimetière...
